Pour financer ses projets agricoles, l’État béninois compte mobiliser 386 milliards de FCFA.
C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de pêche, Gaston Dossouhoui, au Sommet Dakar 2, tenu du 25 au 27 janvier dernier.
Le gouvernement veut assurer son autosuffisance alimentaire d’ici quelques années.
Le pays a mis en place des projets dont la mise en exécution permettra de satisfaire aux besoins alimentaires de ses populations.
Ainsi, les autorités ambitionnent d’ici 2026, une production supplémentaire de 400 000 tonnes de maïs, 1,5 millions de tonnes de manioc, 300 000 tonnes de produits maraichers, 150 000 tonnes de viande toutes espèces confondues et 5 000 tonnes de poisson, a fait savoir Gaston Dossouhoui.
Pour mener à bien ce projet, le pays a besoin d’un financement de 386 milliards de FCFA dont 86 milliards ont été déjà mobilisés. En clair, il ne reste que 300 milliards à mobiliser.
Cette enveloppe servira à la réalisation des aménagements hydroagricoles à maitrise totale de l’eau, la réalisation des aménagements aquacoles, l’utilisation des semences certifiées et climato-intelligentes de bonne qualité par les producteurs, la sédentarisation de l’élevage des gros ruminants, la mise en place des engrais et autres intrants végétaux, animaux et halieutiques, l’utilisation de matériels et équipements modernes de production et de transformation, la facilitation de l’accès aux innovations technologiques.
Au sommet de Dakar 2, le Bénin s’est distingué par son concept de « Destination Bénin ».
La présentation de celui-ci faite par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, a pour objectif d’attirer les potentiels investisseurs vers la destination Bénin en vue de combler le gap de financement du Programme d’action du gouvernement 2 (PAG 2) notamment dans son volet agriculture. Dans sa présentation, le ministre Dossouhoui, a rappelé les réformes et les investissements structurants entrepris par le gouvernement béninois depuis 2016 dans le secteur agricole ainsi que les résultats obtenus, en l’occurrence, les performances enregistrées au niveau de l’ensemble des filières agricoles. Il a aussi insisté sur les conséquences des différents chocs exogènes (Covid-19, guerre russo-ukrainienne, insécurité au sahel) sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin.
De ce fait, «En dépit des efforts du gouvernement, 26 % des ménages sont en insécurité alimentaire dont 1,9 % en insécurité sévère. Les taux de couverture des besoins de la population en viande (toutes espèces confondues), en œuf, lait et dérivés sont respectivement de 42,60 % ; 37,51 % et 14,75 % en 2021» a indiqué Gaston Dossouhoui.
Jacob Y./La rédaction
