Depuis quelques jours, le Bénin a célébré son 62ème anniversaire d’accession à la souveraineté internationale. Et dans tous les secteurs de la vie économique et sociale, ça bouge sérieusement. Particulièrement dans le domaine de l’énergie, le constat est très édifiant.
« …D’un taux d’accès d’électrification en moyenne de 46% aujourd’hui, l’objectif à 2026, c’est de friser les 90%, pas loin de 100% du taux de couverture dans notre pays. C’est pour ça que dans les projets du PAG2, plus de la moitié est consacrée à l’extension, à la construction, à la densification du réseau pour couvrir quasiment tout le territoire et mettre à disposition de la lumière pour les ménages et les industriels. Nous nous attelons à rendre concret tous ses chantiers par rapport à la vision du chef de l’État… ». Ainsi s’est exprimé, Dona Jean-Claude Houssou, ministre de l’Energie lorsqu’il concluait son passage bilan sur les antennes de la télévision nationale le mardi 07 juin 2022 dans le cadre des émissions du bilan de l’an 1 du PAG2 « le gouvernement en actions ».
Donc au moment du 62ème anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale, il n’est pas illusoire de dire que l’espoir est permis pour le développement économique et social du Bénin. Et le secteur de l’énergie n’est évidemment pas du reste. Pourtant il y a à peine 5 ou 6 ans, rien ne présageait d’un si grand optimisme.

Le calvaire des Béninois
C’est vrai que depuis l’arrivée du Président Patrice Talon à la tête du Bénin en 2016, la situation de l’énergie électrique va s’améliorant dans notre pays. Grâce à cette embellie qui continue, la plupart des Béninois semblent déjà oublier les tribulations vécues pendant plusieurs décennies.
En effet, le Bénin est indépendant depuis le 1er août 1960. Plusieurs dizaines d’années plus tard, le pays est resté dépendant de l’extérieur dans presque tous les domaines. Celui de l’énergie électrique a crevé tous les plafonds. Et il est important de rappeler le calvaire des Béninois dans ce domaine avant avril 2016. Ceci permettra d’évaluer le chemin parcouru, les progrès réalisés, et surtout d’envisager de manière pragmatique, les perspectives.
Avant 2016, les Béninois ont vécu des périodes rudes et affreuses du fait des délestages sauvages caractérisés par l’absence de courant électrique pendant plusieurs heures par jour, voire plusieurs jours dans la semaine. La conséquence est que les ménages, les artisans (soudeurs, coiffeurs, couturiers, ferrailleurs, meuniers etc…), les industriels, les petites et moyennes entreprises et autres utilisateurs d’énergie électrique ont été en grande partie, en souffrance. Ils ont vu leurs activités économiques en difficulté. Beaucoup ont fermé boutique, pendant que les plus téméraires ont vu leurs chiffres d’affaires se liquéfier considérablement.
C’était également une question de santé publique. Car cette pénurie d’énergie électrique entraînait une utilisation massive des groupes électrogènes ayant pour conséquence immédiate, non seulement un cadre bruyant affectant la quiétude de nos concitoyens, mais également des émissions importantes de fumée et gaz polluants d’échappement dans l’environnement, dégradant ainsi la qualité de l’air respiré par nos concitoyens
Les causes de la persistance de ces années noires ne sont pas à aller chercher loin. C’est surtout le manque d’ambition et de vision à moyen et long termes caractérisé par un faible taux d’investissements dans le secteur de l’énergie. Aujourd’hui, la tendance est largement inversée.
Déjà en avril 2016, le nouveau gouvernement Patrice Talon a pris le taureau par les cornes en permettant aux Béninois de passer les fêtes de fin d’année avec de la lumière et du courant électrique en permanence. Ce qui n’était plus le cas depuis des lustres.
Dès lors les choses ont véritablement changé. Pour mettre un terme à ces errements, il a aussitôt nommé Dona Jean-Claude Houssou à la tête du Ministère de l’Energie. Haut cadre de la plus entreprise française d’électricité, Electricité de France (EDF), homme de grande expérience dans ce domaine très pointu, qui y a démontré son savoir, son savoir-faire et son savoir être. Depuis le 07 avril 2016 jusqu’à ce jour, le Chef de l’Etat béninois continue de lui faire confiance pour le grand bonheur de ses compatriotes. Et il ne s’est pas trompé.
D’importants et colossaux investissements
Le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG1) comportait quatre (4) projets phares d’un coût global de près de 800 milliards F.CFA qui portent sur la production, le transport et la distribution. Notamment l’augmentation conséquente de la capacité propre de production au Benin qui était presque de 0%, le développement des énergies renouvelables, la restructuration de la Société Béninoise d’Energie Electrique (Sbee) pour laquelle environ 100 milliards F.CFA de dettes ont été apurés et la maîtrise de l’énergie et l’efficacité énergétique. Ce qui a donc appelé un budget important « supérieur de loin à la somme de tous les investissements réalisés pour ce secteur pendant les trois précédents quinquennats ».
Très rapidement, les Béninois ont eu de la lumière pour les fêtes de fin d’année, les centrales électriques vétustes de Porto-Novo, de Parakou et de Natitingou, qui ne fonctionnaient presque plus sont réhabilitées pour une capacité de 30 mégawatts. Maria-Gléta construit en un temps record est inauguré au mois d’Août 2019 et se porte très bien comme un charme, contrairement à la centrale réalisée sous le régime précédent et qui n’a jamais tenu ses promesses. D’autres centrales électriques sont attendues sur le même site de Maria-Gléta et sur celui zone économique spéciale de Glo-Djigbé.
Au niveau de la production, le Bénin est passé de zéro % en 2016 à aujourd’hui un peu plus de 60%, voire 80% de notre autonomie à l’énergie électrique.
De 1073 kilomètres de réseau hautes tensions construites pendant 56 ans, le Bénin est passé à près de 1800 kilomètres. Soit 63% en l’espace de 4 ou 5 ans. Ce qui a permis de faire la dorsale verticale du Bénin qui va d’Onigbolo jusqu’à Parakou (260 kilomètres de lignes hautes tensions). Puis jusqu’à Malanville, en passant par Bèmbèrèkè, Kandi et aujourd’hui avec les dernières technologies qui permettent d’anticiper sur les besoins au moins des vingt (20) prochaines années. Rappelons que pour alimenter autrefois le Nord du Bénin à partir du Sud, l’énergie électrique devait d’abord passer au Togo, arrivée à Lomé, montée à Kara au nord du Togo avant de rentrer au Nord du Bénin.
La SBEE qui avait 535.000 clients en Avril 2016 en a aujourd’hui près de 800.000 en moins de six ans, avec des conditions de plus en meilleures. Les temps de coupure et d’interventions ont été drastiquement réduits, même s’il reste encore beaucoup à faire. La vie des clients s’est également trouvée facilitée grâce à la digitalisation des processus d’achat et de paiement. En effet, avec leurs téléphones, les clients peuvent acheter leurs crédits directement s’ils ont des compteurs en pré paiement ou payer leurs factures de consommation s’ils ont des compteurs en post paiement. Les longues queues sous la pluie et le soleil pour effectuer ces opérations, sont également conjuguées au passé.
Glo-Djigbé, le cap de l’industrialisation
Grâce justement à la vision singulière du Chef de l’Etat, l’industrialisation du Bénin va bientôt présenter un nouveau visage. Et comme c’est le cas dans les autres secteurs de l’économie nationale, l’énergie va y prendre une place importante. Comme à Glo-Djigbé, un projet d’électrification des Zones Économiques Spéciales et de la Zone Franche Industrielle prend de plus en plus corps. Le PADSBEE (Projet d’Accès Durable et Sécurisé du Bénin à l’Energie Électrique) dont le volet Vinci Énergies de plus de 200 milliards F.CFA, va permettre d’alimenter à la fois Glo-Djigbé, la zone économique de Gakpé et la Zone Franche Industrielle de Sèmè-Podji. Ce qui représente « un niveau d’engagement de loin supérieur à tous les investissements de la communauté électrique du Bénin et du Togo (CEB) pendant 53 ans pour toute la communauté électrique ». Afin de mettre très rapidement à disposition de l’énergie électrique au démarrage des activités des industriels dans la ZES de Glo-Djigbé, des lignes hautes tensions de près de 7 kilomètres ont été notamment construites de Tori-cada jusqu’au site par le groupe VINCI Énergies en un temps record de 5 mois.
C’est donc au total 36 projets sur les 342 de l’ensemble des projets du PAG 2 pour le secteur de l’énergie, soit près de 11%. Pour 1200 milliards, soit près de 10% des 12.021 Milliards de F.CFA consacrés à l’ensemble des investissements du PAG 2.
En plus de Maria-Gléta 1, il y aura Glo-Djigbé 1 et Maria Gléta 2, respectivement de 150 MW et 41 MW. Mais aussi les énergies renouvelables avec des projets de près de 120 MW en construction. Et avec l’inauguration de la première centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc à Illoulofin, près de Pobè. Cette capacité devrait être prochainement doublée.
Cette autonomie est également envisagée à travers non seulement le courant électrique mais aussi du gaz. Notamment à travers un projet de l’unité flottante de stockage et de regazéification pour transformer le gaz naturel liquéfié en plus du gazoduc ouest-africain construit entre le Nigeria et Ghana via le Bénin et le Togo.
Au niveau de l’électrification rurale, des efforts considérables sont également faits par le gouvernement lors du PAG 1 où le taux d’électrification qui était de 5% est passé à 10% en l’espace de 5 ans, après 56 ans.
La biomasse et l’hydroélectricité avec le projet à vocation multifonctionnelle de la centrale hydroélectrique de DOGO BIS (processus d’appel offres en cours) qui doit être capable de produire de l’électricité, d’assurer également l’irrigation de milliers d’hectares agricoles et contribuer à la gestion intégrée des ressources en eau, et contribuer à atténuer les problèmes d’inondation du Sud-Bénin etc.
Aujourd’hui, les Béninois entrevoient le bout du tunnel avec des réalisations historiques, inédites et innovantes, ainsi que de nombreux projets qui ouvrent un horizon radieux pour le Bénin et ses filles et fils. Tout ceci n’est possible que grâce à la vision et à la détermination du Président Patrice Talon et de son gouvernement de combat. Vu ce degré inédit d’engagement et de détermination au plus haut niveau, Il ne fait plus aucun doute que l’énergie est au cœur du Bénin désormais terre d’opportunités grâce au Président Patrice TALON.
La rédaction