L’Etat béninois a annoncé en février qu’il ne fera pas d’emprunt pas plus de 1286,9 milliards FCFA en 2022. C’est ce qu’a indiqué la Stratégie annuelle d’endettement de l’Etat annexée au budget général de l’Etat exercice 2022.
Selon la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), cette dette publique devrait demeurer viable avec un risque de surendettement extérieur et global modéré.
A fin 2022, le taux d’endettement public du pays fera 49, 62% du Produit Intérieur Brut (PIB). Ce qui traduit une hausse par rapport à 2021 (49,2%). Mieux, une hausse considérable par rapport au score enregistré entre 2011 et 2016.
Selon Faustin Aïssi acteur de la société civile, le Bénin a de quoi se féliciter ses dernières années par rapport aux endettements publics du Produit Intérieur Brut (PIB) aux vues des nombreuses réalisations dans le pays depuis l’avènement du régime du président Patrice Talon. Il a évoqué deux raisons pour justifier son avis.
A l’en croire, les critères de Maastricht pour les européens est de ne pas dépasser 60% de dette publique par rapport au PIB. Au-delà, l’économie du pays est considérée comme non saine.
L’Allemagne est à 70%, la France est à 120% et l’Italie est à 150% tous hors dette COVID19 en 2021.
Or, pour les pays africains, le Fonds Monétaire International (FMI) autorise 70% maximum de dette publique par rapport au PIB. Le Bénin est en 2021 à 50,62%.
Ce qui permet de dire que « Nous avons donc une économie saine et avons encore de la marge », a déclaré Faustin Aïssi.

La deuxième observation qu’il a faite est une comparaison entre le taux d’endettement du Bénin durant la période de 2011 à 2016 sous le régime de l’ancien président Yayi Boni et celui de 2016 à 2021 prenant en compte la première mandature du président Patrice Talon.
« De 2011 à 2016 soit 5 ans de mandature, notre dette publique est passée de 21,86% à 35,92% soit 14,06 points d’augmentation », a déclaré Faustin Aïssi avant d’ajouter que « De 2016 à 2022, soit 5 années de mandature de Guillaume Athanase Patrice Talon, nous sommes passés de 35,92% à 50,62% soit 14,70 points d’augmentation », va-t-il ajouter.
Au regard de cette nette augmentation dont l’objectif est de relancer l’économie béninoise, « il faut être aveugle pour ne pas voir tout ce qui a été réalisé en 5 ans sous Patrice Talon avec le même taux d’augmentation de dette que son prédécesseur », a-t-il conclu.
Il faut souligner que d’après l’agence de notation, le déficit budgétaire devrait passer de 4,9% cette année à 4,1% en 2023.
Un objectif que le FMI pourrait aider à atteindre voire améliorer, grâce à un nouveau programme de financement attendu, avec pour objectif « d’ancrer le plan de développement et de soutenir les efforts du gouvernement pour accroître la mobilisation des recettes ».
Séverin A./ La Rédaction