Le Pastef d’Ousmane Sonko, Taxawu Senegaal de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, ou encore le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) se sont mis ensemble pour former une « grande coalition de l’opposition ». Le lancement officiel a eu lieu jeudi 2 Septembre. L’objectif est de se préparer pour les élections locales de janvier prochain.

Les tractations pour la création de cette coalition étaient en cours depuis des mois. Et elle vit jour officiellement en ce début du mois de septembre. Le « Yewwi Askan Wi » (autrement dit « libérez le peuple »), est représenté par un oiseau brisant une chaîne. C’est l’une des salles de conférence de la capitale qui a abrité la cérémonie. On note la présence des représentants d’une vingtaine de partis et mouvements politiques. Parmi eux, les têtes d’affiche, notamment Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Tous d’accord à mettre fin à la gouvernance de Macky Sall, ils ont signé la charte de la nouvelle coalition.
Il a fallu plusieurs travaux en amont avant ce jour rappelle Moussa Tine. « Neuf mois de discussions pour parvenir à nous mettre ensemble. C’est un moment historique mais c’est aussi un moment très sérieux. Nous allons former un bloc parce que nous n’avons jamais eu au Sénégal une gouvernance aussi cynique. »
Le parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade ne figure pas dans cette coalition. « Nous avons été pris au dépourvu et déplorons la méthode », affirme un cadre du PDS, qui souligne qu’il « aurait fallu prendre le temps de convenir des modalités d’une alliance » pour sa part Mamadou Diop Decroix, leader du parti AJ PADS, qui a décliné la main tendue de Khalifa Sall. « Nous avons connu la déconvenue de 2017 à la veille des élections législatives. Nous étions partis pour une grande coalition et jusqu’à aujourd’hui, l’opposition n’a pas fait l’évaluation »
Selon les observateurs de la vie politique sénégalaise « Même affaibli par des divisions, le parti d’Abdoulaye Wade conserve une forte capacité de mobilisation au niveau local ». « Amputée du PDS, elle a déjà du plomb dans l’aile »
Cette coalition est une « nécessité politique » et « un laboratoire », conclut un analyste. La coalition attend d’autre ralliement affirme leurs représentants. Son coup de force sera prouvé lors des élections locales de janvier prochain avant les législatives prévues- en principe – en 2022, puis la présidentielle de 2024.
La rédaction