Le monde entier a été surpris par la naissance, le 4 mai 2021, de neuf bébés accouchés au Maroc par une jeune Malienne, Halima Cissé. Quelques mois après, RFI a voulu s’informer du développement de ces nonuplés.
L’étudiante Halima Cissé âgée de 26 ans, a donné naissance par césarienne à neuf bébés, tous vivants, conçus naturellement sans faire recours à une fécondation in vitro. Cet évènement inédit qui a suscité étonnement et curiosité des uns et des autres, a eu lieu le 4 mai 2021 à Casablanca. Afin d’éclairer l’opinion publique sur le développement de ces nonuplés du couple formé par Abdelkader Arby, adjudant de l’armée malienne et de Halima Cissé, RFI a rendu visite aux bébés et à leurs géniteurs à la clinique privée Aïn Borja de Casablanca au Maroc. Rien que de bonnes nouvelles !

« Depuis leur naissance, il y a presque trois mois, les nonuplés maliens ont fait du chemin. Des bébés très costauds. On a tout eu avec eux, ils ont survécu à toutes les complications de la grande prématurité. Pesant entre 500 g et 1 100 g chacun à la naissance, les bébés ont presque tous dépassé les 2,5 kg, tètent seuls leurs biberons et n’ont besoin d’aucun médicament. Reste la petite Hawa, la dernière, qui n’atteint pas encore les 2 kg et qui a besoin d’oxygène et d’une sonde pour ne pas s’épuiser en s’alimentant », a déclaré le pédiatre le Dr Khalid Mseif à l’envoyée spéciale de RFI à Casablanca. Malgré la naissance des neuf bébés, le jeune couple reste courageux, confiant très croyants, et serein.

Le Docteur a apprécié le couple pour son attitude et félicité Halima Cissé pour son héroïsme. « Depuis son arrivée à 25 semaines de grossesse et jusqu’à présent, elle a été exemplaire. Une dame courageuse, avec un calme extraordinaire et confiante. Loin de son pays si longtemps, ce n’est pas évident. Le fait qu’elle soit restée calme, je pense que ça a aidé pour que cela se passe bien pour les bébés », a martelé le Dr Mseif. Notons que pour l’instant aucune date n’est fixée par la clinique pour libérer les nonuplés.
Tout dépendra de la croissance des bébés, rapporte l’envoyée spéciale de RFI. « Oui mon pays natal, ma fille aînée, ma famille et mes amis me manquent, reconnaît Halima Cissé. Mais seul le temps dira quand nous pourrons rentrer en fonction de l’évolution de l’état de santé des enfants », affirme la jeune maman. Quant à Abdelkader Arby, il déclare « Nous sommes conscients que cette histoire nous dépasse. C’est une responsabilité énorme, un poids que nous mesurons en termes d’attention, de soins, d’éducation. Élever un bébé n’est pas du tout facile, à plus forte raison neuf. Je veux aussi remercier tous ceux qui nous ont aidés et nous aident encore ». Rappelons que les frais de prise en charge à la clinique privée Aïn Borja de Casablanca sont payés par l’État malien depuis mars. Plusieurs comptes en banque ont été ouverts au Mali pour aider le couple. La fondation Orange a déjà fait une donation.
La rédaction