Le président burundais Évariste Ndayishimiye a ordonné depuis quelques semaines la mise aux arrêts de toutes les activités d’extraction minière par les sociétés dans un but de renégociation des termes contractuels. Une nouvelle confirmée sur RFI par le ministre en charge des Mines.
Une première mesure est entrée en vigueur pour mettre de l’ordre dans les relations contractuelles qui lient l’Etat burundais aux sociétés d’exploitations minières. En effet, durant le mandat du président Nkurunziza, un grand nombre de contrats ont été signés avec des investisseurs étrangers, dont le britannique Rainbow Rare Earths Ltd. Désormais, une société de droit burundais dénommée la Rainbow Mining Burundi, est constituée. Elle va exploiter le gisement de Gakara, décris en 2017, comme l’un des plus prometteurs au monde grâce à sa teneur en terres rares.

Misant désormais sur les exploitants locaux, le Burundi place alors de grands espoirs dans cette exploitation. Qui est d’ailleurs la seule en Afrique et l’une des rares en dehors de la Chine qui était jusque-là avait pratiquement le monopole en terme de production des terres rares. Une matière qui est d’ailleurs de plus en plus utilisé dans la fabrication des smartphones, écrans de télévision, etc.
A en croire les explications du ministre de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines, Ibrahim Uwizeye « Depuis qu’elle a commencé à exploiter les terres rares de Gakara (en 2017), Rainbow Mining Burundi (RMB) a déjà exporté près de 2000 tonnes de concentré de terres rares. La société nous a dit qu’elle a vendu chaque kilo de concentré à moins de deux dollars américains le kilo (…), j’ai décidé de suspendre l’exportation de 400 tonnes qui avaient été déjà extraits en attendant qu’on vérifie la régularité des opérations sur ces exportations et qu’on procède à un meilleur partage même pour ce qui a déjà été exporté », a-t-il précisé. « Ce réexamen est un préalable pour une renégociation de la convention qui doit suivre dans la foulée », a ajouté le ministre burundais.
La rédaction