La suppression du ministère de la communication et de la poste n’est pas un fait de hasard. Patrice Talon a bien mûri ses réflexions avant de former son nouveau gouvernement. Il a joint une télévision de la place ce mardi nuit au téléphone pour éclairer la lanterne des journalistes qui s’inquiètent de la disparition de leur ministère de tutelle.

Dans le tout premier gouvernement de Patrice Talon 2, il n’y a pas de ministère dédié à la communication ni à la poste. Inquiets du sort à eux réservé, certains journalistes en débattent quand le chef de l’Etat a saisi son téléphone pour couper court aux spéculations. En effet, dira le chef de l’Etat, le ministère de la communication ne répond pas véritablement aux besoins des médias. En temps normal le ministère des communications devrait s’occuper de la formation et du suivi des acteurs des médias aussi bien publics que privés. Or, depuis des années, ce ministère s’occupe mieux de la propagande gouvernementale que de son rôle régalien. Raison pour laquelle il faut la gommer pour confier la formation et la régulation des médias à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
Quant à la poste, Patrice Talon a fait savoir qu’elle ne va s’occuper, dorénavant, que des activités bancaires. Pour le chantre de la rupture, le numérique a pris le pas sur les activités traditionnelles de la poste. D’où sa caducité. Des réformes, a-t-il assuré, sont en cours pour dynamiser la poste qui sera présente dans toutes les communes sur toute l’étendue du territoire national. Elle va aider les populations à effectuer leurs opérations bancaires et sera donc rattachée au ministère de l’économie et des finances.
La rédaction