La bataille pour l’Assemblée nationale est déjà engagée, même au sein de la famille présidentielle. Sur une émission télévisée ce dimanche 2 mai, le président de la commission des lois et de l’administration du parlement, Orden Alladatin, a lancé un appel à tous les partis politiques qui désirent participer aux élections législatives de 2023.
Des surprises désagréables sont réservées à ceux qui ne vont pas s’apprêter à vivre le désarroi qu’ont connu le Parti du renouveau démocratique et l’Union démocratique pour un Bénin nouveau lors des communales de 2020. Et, c’est le député de l’Union progressiste, bras opérationnel des réformes de Patrice Talon au parlement qui annonce les couleurs. Pour le député, il n’aura pas de cadeau entre les partis de la mouvance présidentielle. La loi des 10% sera appliquée sans complaisance, à toutes les formations politiques sans distinction. Ceux qui n’auront pas atteint ce seuil exigé par le nouveau code électoral, ne pourront pas valider un seul siège à l’Hémicycle. Il les demande de « ne pas crier à l’exclusion » lorsqu’ils ne seront pas en mesure de mobiliser des électeurs sur toute l’étendue du territoire national.

Très incisif, Orden Alladatin invite les micros partis qui gravitent autour de Patrice Talon à rentrer dans les rangs. « Qu’il fédère son potentiel avec d’autres pour espérer être en règle avec cette disposition du Code électoral. Si vous estimez que seul vous pouvez affronter les prochaines élections, vous êtes libres. Mais ne criez pas après à l’exclusion quand vous n’auriez pas atteint le seuil requis », a indiqué l’élu de la quinzième circonscription électorale. C’est clair que la bataille va être rude déjà au sein de la même famille. Qu’en sera-t-il pour l’opposition qui, visiblement, se cherche encore ?
La présidentielle de 2026 déjà en préparation ?
Inutile de rappeler que les législatives de 2023 détermineront ceux qui pourront participer à la présidentielle de 2026. Car, le parrainage sera à nouveau la pomme de discorde si en 2023 l’opposition n’a pas de députés. Les communales de 2026 qui pourront permettre aux partis n’ayant pas d’élus au parlement de se faire parrainer seront, elles aussi, frappées par le pourcentage de 10%. Conséquence, le scénario de 2021 risque de se répéter si les autres partis ne prennent des dispositions pour ratisser large dès les prochaines législatives.
La rédaction