Le Bénin, à l’instar de la communauté internationale, célèbre ce jour 3 mai 2021, la journée internationale de la presse. A cet effet, la présidente de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), Zakiathou Latoundji a fait le diagnostic de la situation de la liberté de presse au Bénin.
En effet, axée sur le thème « le journalisme sans crainte ni complaisance », c’est une journée de commémoration de la liberté de presse. Elle a pour but de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse. Selon la présidente de l’UPMB, Zakiathou Latoundji, l’UPMB, c’est une occasion de communion et de renforcement de la confraternité entre les acteurs des médias à travers l’organisation de manifestations éclatées sur toute l’étendue du territoire national.
C’est l’occasion pour Zakiathou Latoundji de faire le point de la liberté de presse au Bénin. « La situation de la liberté de la presse au Bénin, pays longtemps cité comme modèle de démocratie sur le continent africain, suscite en effet de vives inquiétudes de la part de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) mais aussi de tous les partenaires des médias qui assistent, presque impuissants, à la restriction continue des espaces de liberté, à la mise sous coupe réglée de la presse dans toutes ses composantes alors qu’on lui reconnait la fonction sociale « d’exercer un contre-pouvoir », a-t-elle déclaré.
S’ajoutant au Secrétaire Général de l’ONU, Antonio GUTERRES qui affirme que « Le journalisme subit aujourd’hui de nombreuses pressions de la part d’acteurs qui tentent de s’accaparer ou d’intimider des médias afin d’entraver les journalistes dans leur travail quotidien et, ce faisant, d’influencer la circulation de l’information », elle déduit que la liberté de la presse au Bénin se heurte à de graves menaces et l’exercice de la profession de journalisme est à la croisée des chemins notamment : la multiplication des interpellations et des condamnations de journalistes dans l’exercice de leur profession et la fermeture de certaines chaînes de radio etc.

Pour cela, elle invite le gouvernement et la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication à œuvrer pour le raffermissement de la liberté de la presse, à l’indépendance des médias et des journalistes, à la réexamination de la Loi N°2017-20 portant Code du numérique en République du Bénin et à l’opérationnalisation effective du FADEM pour l’amélioration des conditions de travail des professionnels des médias au Bénin.
Puis, elle appelle tous les professionnels des médias de l’UPMB à davantage de professionnalisme et d’engagement pour une presse béninoise plus responsable et plus crédible.
Pour rappel, la journée internationale de la presse a été proclamée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies suivant la recommandation de la 26ème session de la conférence générale de l’UNESCO de 1991.
La rédaction