Au Burundi, environ 1 300 prisonniers ont été libérés ce 26 avril par une grâce présidentielle.
Cette décision a été prise par le président burundais dans le but de désengorger les prisons surpeuplées. Ainsi 972 détenus ont été libérés de la prison centrale de Mpimba à Bujumbura. C’était lors d’une cérémonie en présence du chef de l’Etat burundais, le général Evariste Ndayishimiye. A l’occasion plusieurs ministres, députés et ambassadeurs occidentaux ont honoré de leur présence la cérémonie.
En outre, 331 détenus ont également été libérés le même jour de la prison de Gitega (centre), d’après les sources administratives et une ONG.
En effet, c’est par un décret présidentiel que cette grâce a été accordée à près de 5 255 détenus, des 11 maisons d’arrêt du pays, afin de « désengorger les prisons » qui comptent actuellement près de 14 000 détenus majeurs pour 4 100 places.
Selon la ministre de la Justice, Jeanine Nibizi, c’est la première fois que près de 5 000 détenus bénéficient de la grâce présidentielle dans le pays.
A en croire le président de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODEH), Pierre Claver Mbonimpa, la libération d’environ un millier de détenus de la prison de Mpimba est une bonne chose même si les prisons restent bondées. « Les prisonniers à caractère politique n’aient pas bénéficié de cette grâce », a-t-il déploré.
C’est un geste « qui va dans la bonne direction et qui vient après de nombreux autres gestes, dont la grâce accordée aux quatre journalistes de Iwacu (un média indépendant), la réouverture de médias fermés, certaines mesures de lutte contre la corruption », a déclaré un diplomate.
Notons que plus de 5 000 détenus soit près de 40% des prisonniers du pays sont concernés par cette mesure dont 3 000 seront libérés immédiatement. Puis dès les prochaines semaines, les peines des autres seront diminuées de moitié.
Rappelons que c’est à cause des erreurs faites sur les listes des bénéficiaires que les libérations prévues pour le début du mois de mars avaient été reportées.
La rédaction