RDC : L’EX-MINISTRE WILLY BAKONGA ÉCROUÉ POUR DÉTOURNEMENT

L’ex-ministre de l’Enseignement de la République démocratique du Congo (RDC) a été arrêté mardi soir pour détournement de fonds présumé. C’est une nouvelle étape dans la lutte contre le fléau de la corruption qui gangrène le pays jusqu’au financement de la gratuité de l’enseignement.

Willy Bakonga était recherché par le parquet de la RDC depuis le 16 avril dans le cadre d’une affaire de détournement des fonds alloués au financement de la gratuité de l’enseignement primaire public. Il est soupçonné du détournement de frais de fonctionnement d’écoles, de création d’écoles fictives et du versement de salaires à des enseignants fictifs. « Il est détenu dans les locaux de la Centrale d’intelligence et de la documentation », ex-direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a confirmé une source à l’AFP.

Willy Bakonga

Ancien ministre des Sports sous le régime de l’ex-président Joseph Kabila, Willy Bakonga a occupé le portefeuille de l’Enseignement primaire et secondaire entre août 2019 et début 2021. A sa nomination, il était en première ligne pour gérer la mise en œuvre de la grande promesse du président Félix Tshisekedi : la gratuité de l’enseignement primaire public dès la rentrée de septembre 2019. A sa mise en place, le coût de ce projet a été évalué à 2,6 milliards de dollars, une somme considérable par rapport au budget de l’État (6,8 milliards prévus pour 2021).

La gratuité devait soulager le budget des familles et permettre aux parents de ne plus payer les frais d’inscription des enfants à l’école ni aux examens, ni le salaire des enseignants. Elle devait aussi permettre de scolariser des enfants qui n’allaient pas à l’école faute d’argent. Plus de quatre millions de nouveaux élèves sont attendus pour l’année scolaire 2020-2021, selon les statistiques officielles.

L’ombre de la corruption et des détournements de fonds a très vite compliqué la mise en oeuvre de cette mesure attendue par des millions de familles. En novembre, l’Inspection générale des finances (IGF) a rendu public un rapport qui a révélé l’existence d’enseignants fictifs dans des écoles inexistantes, de fausses factures, le tout pour un détournement présumé de 31 millions de dollars. Les enquêtes ont conduit à l’interpellation de l’ex-ministre à la veille de l’investiture du nouveau gouvernement de Félix Tshisékédi.

La rédaction

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