Le ministre béninois des affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci, a expliqué que le Bénin n’a tendu la main à aucun partenaire pour financer l’élection présidentielle de 2021. Le chef de la diplomatie béninoise l’a fait savoir en face des représentants de l’OIF, de la CEDEAO et du Conseil de l’Entente.
S’appuyant sur la réponse à la question : « Est-ce que la France ou les USA attendent que le Fonds ou la Banque mondiale leurs donne de l’argent pour organiser leurs élections ? », Aurélien Agbénonci a exposé la politique mise en place par le gouvernement de la rupture pour le financement des élections. De ses propos tenus en face des représentants de l’OIF, de la CEDEAO et du Conseil de l’Entente, trois missions d’observation arrivées au Bénin dans le cadre de l’élection présidentielle du dimanche 11 avril 2021, il en découle que le gouvernement de Patrice Talon affirme désormais sa souveraineté et son indépendance en terme de politique de main tendue à des Partenaires techniques et financiers pour le financement des élections. Il a déclaré à l’occasion de cette rencontre que « Pendant longtemps le Bénin organisait les élections avec ce qu’on appelle Basket Fund. Qu’est-ce que ça veut dire, Basket Fund ? C’est-à-dire qu’un pays qui se dit responsable, oublie de mettre de l’argent de côté. On peut comprendre le Basket Fund pour des pays qui ont connu la guerre. Mais dans un pays qui fonctionne normalement, pourquoi au nom de Dieu! les Africains doivent chaque fois attendre que ça soient les Occidentaux, que ça soit l’ONU qui organisent une sorte de mendicité collective pour dire, on a créé un fonds commun des élections ? Ça permet à des puissances extra-africaines de s’immiscer dans vos processus électoraux. Nous ne voulons pas recevoir un demi dollar de qui que ce soit pour organiser les élections. Est-ce que la France ou les USA attendent que le Fonds ou la Banque mondiale leurs donne de l’argent pour organiser leurs élections ? Donc, nous avons décidé qu’il n’y aura pas de Basket Fund au Bénin », a insisté le patron de la diplomatie béninoise.
La rédaction
