Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a fait de la lutte anti-corruption son cheval de bataille, témoignera en avril devant la commission chargée d’enquêter sur le pillage de l’argent public lorsque son prédécesseur, Jacob Zuma, était au pouvoir.
Le chef d’Etat sera écouté par la commission anti-corruption pendant quatre jours le mois prochain, a indiqué le président de la commission, le juge Raymond Zondo, lors d’une audience retransmise à la télévision nationale. « Le président a indiqué qu’il serait prêt à témoigner et être interrogé sur toutes les questions faisant l’objet d’une enquête de la commission », a-t-il déclaré.

Cyril Ramaphosa témoignera en sa qualité de dirigeant du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), ainsi qu’en tant que président et ancien vice-président du pays (2014-2018). Depuis la création de la commission en 2018, Jacob Zuma multiplie les manœuvres pour éviter de témoigner, empilant les recours ou faisant valoir son droit au silence. Le mois dernier, après un énième faux-bords, la commission a réclamé deux ans de prison à l’encontre de l’ex-président sud-africain pour refus de témoigner, auprès de la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays. Cette requête sera examinée jeudi.
La rédaction