À l’annonce du décès du désormais ex-Premier ministre Hamed Bakayoko dans la nuit d’hier mercredi, à Séguéla, sa ville natale où il a été réélu député, l’on a assisté à des manifestations sporadiques. D’autres villes ont pris le relais ce jeudi matin.
Des populations de Séguéla, une ville située au nord du pays, sont sorties et se sont indignées. Ce décès prématuré de leur fils a été comme un coup de massue pour elles. Cette marche de colère est pour la population de Séguéla une manière de rendre un hommage mérité à l’illustre disparu. Ce jeudi 11 mars 2021, la tension s’est intensifiée dans la ville. Plusieurs infrastructures ont été vandalisées. Des tee-shirts à l’image du chef de l’État ont été brûlés en pleine rue. Pourquoi cette extrême violence? Difficile de le dire pour l’instant.

Dans la commune d’Abobo où était maire Hamed Bakayoko, ce jeudi, des élèves ont battu le macadam à l’instar de ceux de Bouaké qui ont commencé les manifestations un peu plus tôt. Ils sont sortis pour déloger leurs camarades des classes pour s’entasser au centre de la commune, histoire de manifester leur indignation suite à cette disparition inattendue de leur proche, ami et protecteur. Pour temoigner leur gratitude, à titre posthume, à Hamed Bakayoko, les élèves, après avoir délogé leurs camarades pour organiser une descente sur la mairie d’Abobo, ont exprimé leur désir de ne pas suivre cours à cause du décès de l’ex-premier ministre.
Devant la mairie, ces élèves ont forcé la grille de sécurité mais ont été stoppé dans leur élan par les forces de l’ordre sur place. Ils voulaient empêcher la célébration des mariages à la mairie car le maire de la commune étant mort ont été empêchés par les forces de l’ordre. Ils ont fini donc par rendre hommage au fils de Séguéla devant la mairie. Rappelons que le premier ministre est décédé d’un cancer qui l’a rongé depuis quelques jours.
La rédaction