Lors du récent Forum Afrique de l’OECD – OCDE rassemblant dirigeants, acteurs et experts économiques du continent, le Franco-Ivoirien Tidjane Thiam est intervenu sur la question de la relance durable après la récession due à la Covid-19. Il s’est surtout penché sur les lignes à bouger pour une Afrique économiquement prospère.
Très optimiste face à la conjoncture mondiale (faibles taux d’intérêt, forts stimuli économiques et profusion de liquidités), Tidjane Thiam a mis en exergue les défis qui attendaient l’Afrique, notamment celui de la prospérité et de la résilience des entreprises locales. En effet, il est difficile d’investir en tant qu’entrepreneur étranger dans des pays où il n’existe pas ou peu d’exemples de réussite locale, à toutes les échelles, a fait constater l’expert. «La meilleure chose qu’un gouvernement puisse faire pour attirer les investissements étrangers est de développer des champions nationaux et des entrepreneurs à succès. Quand les compagnies internationales prospectent, quel que soit le pays, elles examinent d’abord l’économie nationale», a-t-il expliqué.

L’accent a également été mis sur le secteur informel qui est en vogue dans les États africains. Plutôt que de lutter contre le phénomène, les gouvernants sont appelés à oeuvrer dans le sens de la facilitation des procédures de formalisation. Car, à en croire l’expert, presque toutes les petites et moyennes entreprises passent par l’informel dès les débuts. Le continent regorgeant d’énormes ressources naturelles, la politique nationale de chaque pays va permettre cette éclosion tant rêvée.
La rédaction