À travers un communiqué lu par son porte-parole ce jeudi 28 janvier 2021, la nouvelle de la démission du chef du gouvernement Sylvestre Ilunga se répand comme une trainé de poudre. Alors que quelques heures plus tout autour de lui laissaient entendre qu’il ne reconnaissait pas la légalité de la procédure enclenchée contre lui.
Invité par l’Assemblée nationale mercredi, Sylvestre Ilunga ne s’y était pas rendu, il avait préféré envoyer une communication écrite. Soutenu par sa formation le FCC, le Premier ministre estimait qu’il ne reconnaissait pas la compétence du bureau provisoire encore appelé en RDC bureau d’âge, à organiser ce contrôle parlementaire. Mais le Premier ministre avait tout de même terminé sa communication écrite en assurant qu’il se mettrait à la disposition du bureau définitif de l’Assemblée qui restait encore à élire. « Tout en réaffirmant les observations que j’ai formulées sur la compétence du bureau d’âge, dit par voie de communiqué Sylvestre Ilunga, en tant que républicain, respectueux de la Constitution et des institutions de la République, je me dois de reconnaître la compétence de l’Assemblée nationale à examiner la motion de censure » avait-il laissé entendre.

Parmi, les points pouvant avoir fait changé de version au bientôt ex-chef du gouvernement de la RDC figure les 301 signatures de députés récoltées pour le dépôt de cette motion. Aussi, « les députés qui composent l’Assemblée et qui ont été élus lors des élections générales de 2018 ont majoritairement voté », a écrit Sylvestre Ilunga.
Mais jusque-là, ce dernier dit attendre la notification officielle de l’adoption de cette motion pour pouvoir prendre ses responsabilités, conformément à la Constitution. Il faut noter que selon la loi fondamentale de la République Démocratique du Congo, il n’aura que 24 heures après la motion pour présenter sa démission au président de la République.
Du côté du parti FCC de Joseph Kabila, des voix s’élèvent pour apprécier « la fidélité » de Sylvestre Ilunga Ilunkamba. « Nous devons absolument refuser de rentrer dans la dictature. Tout le monde n’a pas sorti toutes ses cartes, attention », met en garde un membre de la cellule de crise mise sur pied par Joseph Kabila.
La rédaction