Depuis environ un mois, les Comores enregistrent dix fois plus de décès dus au Covid-19 que le nombre inscrit au compteur durant toute l’année 2020. Le président Azali l’a indiqué, hier lundi 25 janvier, dans son adresse à la nation en précisant qu’il s’agit d’une variante sud-africaine du virus qui est bien plus contagieuse et plus mortelle que la forme originelle du virus.

Couvre-feu, fermeture des lieux de culte, port du masque obligatoire… Les mesures se multiplient pour les comoriens qui sont contraint de changer leurs modes de vie pour survivre en attendant la vaccination qui ne sera disponible que dans plusieurs mois. En effet, le chef de l’État Comorien a également admis qu’il y avait eu des erreurs commises. Et compte tenue d’elle, c’est d’un ton grave qu’il s’est adressé à la nation pour annoncer de fortes restrictions. « L’urgence est de sauver des vies, de faire en sorte que la propagation du virus prenne fin. C’est la seule façon de nous en sortir. La santé passe avant toute considération. A la date de samedi dernier, le ministère de la Santé a enregistré 67 décès, en un mois. Lors de la première vague, nous avions enregistré sept morts, en un an » a-t-il laissé entendre.
Le temps de l’interrogation avant l’action a eu des conséquences et ceci comme dans la plupart des pays, ont reconnu les membres du gouvernement. Il est vrai que la population comorienne n’a pas réalisé la sévérité de la situation et les autorités sont en pénurie de tests antigéniques ou tests rapides pour détecter le mal. D’autre part, les écoles restent pour l’instant ouvertes.
La ministre de la Santé Loub Yacout Zaidou, s’est expliqué en affirmant que : « Le président l’a bien dit : on va envoyer les scientifiques qui vont collaborer avec les chefs d’établissement. Ensuite, on verra l’évolution de la maladie dans ces écoles et là, le chef de l’État prendra une décision », a-t-elle précisé.
En ce qui concerne le recours à la vaccination, la ministre a également confirmé que les Comores sont en discussion avec la Chine et l’Australie pour mettre en place la vaccination avec l’appui de l’UNICEF et de l’OMS.
La rédaction