Dans le cadre de sa mission de « diplomatie préventive » à Abidjan, la commission conjointe de la CEDEAO-Union africaine et Nations unies a rencontré les candidats à la présidentielle du 31 octobre, les partis politiques du RHDP et l’opposition ce 06 octobre 2020.
Selon l’opposition la candidature du président Ouattara est anticonstitutionnelle. Elle revendique la reconstitution d’une nouvelle CEI, d’un nouveau Conseil constitutionnel, un audit de la liste électorale et le retour des exilés, Gbagbo et Soro.

Venus en masse, les responsables de l’opposition après la rencontre avec les émissaires de l’ONU, de l’UA et de la Cédéao, éprouvent de la méfiance envers la commission. L’opposition affirme sa déception. Elle s’inquiète du silence de l’Union Africaine sur la question de la désobéissance du gouvernement de Côte d’Ivoire face aux décisions de la Cour africaine des droits de l’homme. D’après Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI, si notre demande ne peut aboutir dans les délais qui restent pour aller à la prochaine élection présidentielle, le report du scrutin est d’une évidence.
Pour le candidat du FPI Pascal Affi N’Guessan la préoccupation pour l’heure est la reconstruction totale, sa préférence aurait été qu’on ouvre une présidence de douze mois au moins pour mettre tout à plat, car le pays a besoin de refondation ce qui reste un projet politique. Pour une transition, alors il faut garantir des élections véritablement transparentes et au moins une durée de trois mois.
Il faut rappeler que la commission avait eu à s’entretenir avec le président de la république, les ministres et institutions en charge des élections.
E KOUDJENOUME