Pour transporter le pétrole extrait de la région du lac Albert, les présidents tanzanien et Ougandais ont signé un accord portant la construction d’un oléoduc de plus de 14 000 kilomètres, ce dimanche 13 septembre.
Selon le président tanzanien John Magufuli, c’est un accord qui va « générer des emplois, mais aussi promouvoir la coopération régionale et le développement économique des zones traversées par l’oléoduc. ». Environ 10 000 emplois seront créés grâce à la construction de l’oléoduc estiment les autorités tanzaniennes.

Pour le chef d’État ougandais Yoweri Museveni il faut vite lancer le projet de l’oléoduc, car il reliera les gisements découverts en 2006 près du lac Albert en Ouganda au port de Tanga en Tanzanie, proche de la frontière kényane.
Par ailleurs les ONG dénoncent les conséquences de ce projet sur les populations et l’environnement. Pour Oxfam qui estime que 14 000 foyers vont perdre leurs terres à cause de la construction de l’oléoduc. Rashid Bunya, de l’ONG ougandaise pour les droits humains FHRI, a affirmé qu’ « après presque deux décennies d’exploration des gisements pétroliers, de nombreuses communautés craignent que le pire soit à venir ». Les réserves de pétrole s’étendant sur plusieurs parcs nationaux, et notamment celui de Murchison Falls, le plus grand parc d’Ouganda, des associations dénoncent les éventuelles répercussions sur des écosystèmes.
Néanmoins les travaux commenceront d’ici la fin de l’année.
E. KOUDJENOUME