Afin de convenir d’une feuille de route de la transition, et de définir l’architecture et les organes de la transition, la junte militaire au Mali a annoncé la tenue d’une grande concertation nationale avec les forces vives du pays les 5 et 6 septembre à Bamako.
C’est par un communiqué publié ce mardi que le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a fait savoir que ces journées nationales de concertation « ont pour objectif de convenir de la feuille de route de la transition, de définir l’architecture et les organes de la transition, et enfin de contribuer à l’élaboration de la charte de la transition ».

Les partis politiques, les organisations de la société civile, le M5-RFP, les groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issus du processus d’Alger et les mouvements de l’inclusivité, les organisations syndicales, et les associations faitières de la presse prendront part à cette concertation.
La concertation initialement prévue le 29 août, a finalement été reportée suite à des tensions intervenues entre la junte militaire et le Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
Une rencontre d’échanges entre les deux parties a permis d’aplanir les divergences car, se voyant comme un acteur majeur de la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et de ce fait de la transition actuellement en cours, le M5-RFP avait mal vécu le fait de n’avoir pas été nommément invité à cette concertation.
À l’issue de son dernier sommet extraordinaire tenu le 28 août, l’organisation sous régionale a exigé la mise en place d’une transition civile qui ne devrait pas durer plus d’un an, alors que la junte envisageait une transition de 3 ans afin de « revoir les fondements de l’État malien ».
Ces journées de concertation annoncées pourront permettre soit d’analyser les modalités de mise en œuvre des exigences de la CEDEAO, soit de proposer une feuille de route différente, mais qui serait endossée par l’ensemble des acteurs politiques au Mali.
W. GBAGUIDI