L’organisation internationale du travail a informé dans une récente étude de l’impact du coronavirus sur les jeunes dans le monde notamment leur éducation, leurs emplois et compromettant leurs perspectives de carrière.
Intitulée « Les jeunes et la covid-19 : impacts sur les emplois, l’éducation, les droits et le bien-être mental », l’enquête mondiale a pris en compte des jeunes de 112 pays et visait à cerner les effets immédiats de la pandémie sur la vie des jeunes (entre 18 et 29 ans) en ce qui concerne l’emploi, l’éducation, le bien-être mental, les droits et le militantisme social. Il ressort des résultats de l’enquête que malgré tous les efforts faits par les écoles et les établissements de formation pour dispenser un enseignement ininterrompu grâce à des moyens en ligne, 65 % des jeunes disent avoir moins appris depuis le début de la pandémie, tandis que 51 % pensent que leurs études seront retardées et 9 % craignent que leurs études en souffrent rapporte l’agence Ecofin. La situation est plus critique dans les pays à faible revenu où existent des disparités quant à l’accès à internet et aux services numériques.
Sur le plan du bien-être mental, l’étude révèle que 17 % des jeunes souffrent probablement d’anxiété et de dépression dus aux sévères perturbations dans les études et le travail. L’OIT souligne néanmoins que les jeunes font toujours preuve de détermination pour travailler en partenariat avec les gouvernements, les partenaires sociaux, la société civile et les autres institutions pour «reconstruire le monde d’après ». C’est pourquoi l’organisation plaide en faveur d’investissements urgents, ciblés et plus intelligents dans des emplois décents pour les jeunes.

Ceux-ci devront notamment être orientés vers la protection des droits fondamentaux des jeunes, des programmes de garantie de l’emploi et de la formation, des prestations d’assurance chômage et de protection sociale pour les jeunes, une intensification des efforts pour augmenter la qualité et la dispense de formations en ligne et à distance, et un renforcement des complémentarités avec les services de santé mentale, de soutien psychosocial et les activités sportives.
H. IDRISSOU