Les pourparlers sur l’avenir du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) démarrés lundi dernier ont été suspendus hier par l’Égypte et le Soudan. Les deux pays ne s’accordant pas sur les thèmes de négociations.
Contrairement aux menaces de l’Égypte et du Soudan de se retirer des négociations sur le barrage controversé sur le Nil après l’exigence d’Addis Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil Bleu, les deux pays ont décidé de la suspension des pourparlers. L’Union Africaine avait aidé à établir les bases d’un projet d’accord sur la manière dont le barrage sera exploité dans son rôle de médiateur.

Mais la proposition de l’Éthiopie ne prend pas en compte la question de la gestion du barrage. Égypte et le Soudan invoquent « un droit historique » sur le fleuve garanti par des traités conclus en 1929 et 1959. Mais l’Éthiopie s’appuie sur un traité signé en 2010 par six pays riverains et boycotté par l’Égypte et le Soudan autorisant des projets d’irrigation et de barrages sur le fleuve.
Les deux pays craignent que le grand barrage éthiopien ne compromette leur part de l’eau du Nil, qui est une bouée de sauvetage pour des millions de personnes en Égypte et au Soudan.
Face à ces désaccords, les trois pays ont interrompu les discussions en présences des observateurs que sont les États-Unis, l’Union européenne ainsi que des experts de l’Union africaine.
La construction de ce barrage entreprise par l’Éthiopie depuis 2011 représentera une source d’énergie fondamentale pour le pays. Les autorités éthiopiennes avaient appelé la population à soutenir l’achèvement de la méga construction.
H. IDRISSOU