Au Bénin, cette semaine, au Parlement la dissolution de l’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports et la mise en concession de la ligne Cotonou-Niamey seront soumises. La réhabilitation de la ligne a déjà été confiée à une entreprise chinoise.

Les parlementaires béninois, réunis en session extraordinaire à compter de ce lundi 20 juillet 2020, vont procéder à l’examen et l’adoption de 12 textes de loi dont 8 projets de loi demandés en procédure d’urgence par le gouvernement, incluant celui portant « autorisation de ratification de l’accord relatif à la dissolution de l’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports et la mise en concession de la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey, signé à Cotonou, le 19 mars 2015».
L’OCBN a été créée en 1959 et avait pour mission de favoriser le commerce entre les deux États. Sa première attribution fut de gérer la ligne de chemin de fer Cotonou-Parakou construite dans les années 1930. Mais selon les autorités béninoises, la structure bi-étatique, désormais en quasi-cessation d’activité, « n’a pas réussi à développer ses activités conformément aux attentes des États du Bénin et du Niger, et n’a donc pas pu étendre ses infrastructures sur tout le foncier affecté dont une grande partie a été simplement mise en location en violation de l’objet de son affectation. ».
En mars 2020, le gouvernement béninois a récupéré son patrimoine en procédant à la « désaffectation de toutes les emprises foncières précédemment affectées à I’OCBN pour l’exploitation de l’activité de transport ferroviaire sur tout le territoire national ».
W. GBAGUIDI