ÉCONOMIE : RABAH AREZKI, NOMMÉ VICE-PRÉSIDENT DE LA BAD.

La vice-présidence de la Banque Africaine de Développement ( BAD )  aura dans les tout prochains mois un nouveau locataire. Il s’agit de l’économiste algérien Rabah Arezki, nommé au cours du dernier sommet de l’institution, sera officiellement installé le 1er octobre prochain au poste d’économiste en chef et vice-président, chargé de la gouvernance économique et la gestion du savoir de la Banque.

RABAH AREZKI nommé vice-présidence de la Banque Africaine de Développement

Diplômé de l’École Nationale de la Statistique et de l’Administration Économique (ENSAE) de Paris, titulaire d’une maîtrise de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et d’un doctorat en économie de l’Institut universitaire européen de Florence, M. Arezki possède la double nationalité algérienne et française. Avec un palmarès élogieux, il a occupé plusieurs postes qui ont fait de lui un cadre émérite dans son domaine. Les performances de l’économiste algérien ne sont plus à démontrer, car il figure dans le top 5 mondial de la profession dans plusieurs catégories dont : travaux les plus cités, nombre de documents de recherche et articles, nombre d’articles les plus téléchargés (sur les douze derniers mois) selon IDEAS, une base de données compilées par la Banque fédérale de réserve de Saint-Louis, aux États-Unis. Ses travaux les plus récents portent sur « Le revirement de fortune pour les responsables politiques après les chocs pétroliers ».

Le Dr Rabah Arezki a passé l’essentiel de sa carrière au sein des institutions de Bretton Woods, à Washington. Recruté en 2006 au Fonds Monétaire International ( FMI ), il passera onze ans, comme économiste puis responsable du département de recherche sur les matières premières,  avant de rejoindre la Banque mondiale, pour piloter et superviser la recherche et l’analyse économique sur la zone MENA.

Notons que la nomination de M. Arezki vient corriger la sous-représentation de l’Algérie à la BAD. l’Algérie, cinquième actionnaire africain de l’institution avec 4,3 % du capital, ne compte plus, depuis au moins une demi-douzaine d’années, aucun de ses ressortissants parmi les membres du comité de direction de la BAD. Selon les derniers chiffres disponibles, en 2015, seul neufs citoyens de la république démocratique et populaire étaient salariés de l’institution, soit à peine 0,7 % du staff, contre 5,2 % de cadres français, alors que Paris ne représentait que 3,7 % du capital ( 3,44 % au 31 mars 2020 ).

En tant que Vice-Président de la BAD, Rabah Arezki prendra la suite du Zambien Charles Lufumpa, statisticien de formation, qui assurait l’intérim depuis quelques mois au poste occupé auparavant par le Camerounais Célestin Monga, de retour à la Banque mondiale comme conseiller-directeur. Il sera de loin le plus haut cadre algérien de l’institution panafricaine.

H. HOUETCHI

LA REDACTION

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