Dans sa stratégie de booster la digitalisation et de lutter contre le blanchiment, le gouvernement gabonais a adopté à travers les nouvelles dispositions contenues dans le projet de loi de finances pour l’année 2020, l’interdiction des transactions en espèces de plus de 5 millions FCFA.
Selon l’article 55 de la loi qui vise l’élargissement de l’assiette des opérations soumises à la TVA et une meilleure traçabilité des transactions économiques, pour lutter contre le blanchiment d’argent ; « en République Gabonaise, toute transaction d’un montant supérieur à 5 millions de FCFA ne peut s’effectuer en espèces. Mais plutôt doit se faire par virement bancaire, par chèque de banque ou porte-monnaie électronique ».

L’article P-197 de cette même loi exige que tout paiement d’impôts, droits et taxes d’un contribuable à l’État, d’un montant supérieur à 2 millions de FCFA, soit effectué par virement, chèque de banque ou porte-monnaie électronique, sous peine de nullité. Enfin les articles 5 à 7 du projet de loi de finances rectificative 2020 introduisent une nouvelle taxe de 2 % s’appliquant à partir de tout retrait en espèces de plus d’un million de FCFA par mois par un individu ou une entreprise. Cette mesure vise à dissuader le recours à la monnaie en espèces physiques pour privilégier les paiements électroniques.
Ce nouveau cadre légal de la Loi finances rectificative 2020 intervient dans un contexte marqué par la crise du COVID-19 qui implique la réduction de l’usage de billets et pièces métalliques dans les transactions. Ceci en vue de limiter les risques de contamination.
H. IDRISSOU