Le président tanzanien a annoncé être candidat à sa propre succession lors des élections générales prévues en octobre dont la date reste à fixer ; après un premier mandat caractérisé par la restriction des libertés publiques.
John Magufuli a déclaré à la presse avoir la responsabilité de promouvoir son programme pour 2020-2025. Je demande à mes compatriotes de continuer à prier pour moi tandis que j’entame un nouveau parcours lourd et difficile qui requiert la volonté de Dieu pour réussir”, a-t-il ajouté.

L’opposition a dénoncé le manque de transparence des autorités sur la progression du coronavirus dans le pays, tandis que les États-Unis ont alerté sur sa “croissance exponentielle”. Les élections d’octobre pourraient se dérouler dans un contexte d‘épidémie de Covid-19 dans le pays, quand bien même M. Magufuli en a régulièrement minimisé la dangerosité et assuré que les prières des Tanzaniens avaient permis d’épargner le pays. Après avoir arrêté de diffuser des statistiques sur le nombre de cas fin avril, le Premier ministre, Kassim Majaliwa, a affirmé cette semaine devant le Parlement que le pays ne comptait plus que 66 cas actifs en milieu hospitalier.
Mardi, conformément à la Constitution, le chef de l’État a dissous le Parlement en vue des prochaines élections, en promettant qu’elles seraient “ libres et équitables ”, tandis que depuis des mois l’opposition dénonce un climat de peur et de violence.
H. IDRISSOU