Dans le but de participer à l’atteinte des objectifs climatiques convenus dans l’Accord de Paris, le Rwanda a dévoilé des projets d’une valeur combinée de 2,4 milliards $ dans les secteurs tels que l’énergie, l’agriculture, la météorologie, la santé et l’eau.
Devenu récemment le premier pays africain à aligner sa politique climatique sur l’Accord de Paris, le Rwanda a mis en place de nouvelles contributions nationales estimées à 11 milliards $ par le gouvernement. En ce qui concerne les actions, le gouvernement prévoit d’investir 380 millions $ dans la distribution de foyers écologiques à plus de 80 % de sa population rurale et à 50 % de ses citoyens vivant dans les villes. 206 millions $ seront consacrés à la mise en place de mini-centrales solaires d’une capacité combinée de 68 MW dans le cadre de la politique nationale d’électrification rurale d’ici 2030. 36 millions $ serviront à la production d’électricité par des centrales à biomasse.

Un programme d’e-mobilité d’une valeur de 900 millions $ permettra l’adoption de bus, voitures et motos électriques afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dues au transport. 285 millions $ seront consacrés à l’adoption de systèmes d’irrigation fonctionnant au solaire afin de remplacer les pompes à moteur diesel actuellement utilisées par le secteur agricole. Le pays va allouer 133,6 millions $ à l’adoption de cultures résistantes aux conditions climatiques extrêmes et à l’assurance agricole. Un programme de 115,9 millions $ est également prévu pour le reboisement et la reforestation, la gestion des ressources forestières dégradées ainsi que pour l’agriculture et l’agroforesterie durables. Un projet de 10 millions $ sera également mis en œuvre afin de doter le Rwanda d’un système d’alerte précoce aux événements climatiques extrêmes.
59 millions $ seront investis dans l’adoption de méthodes et techniques minières moins émettrices. Sur le plan sanitaire, le Rwanda envisage injecter 185 millions $ pour lutter contre les maladies et pandémies induites par le changement climatique et 164,3 millions à la sécurité hydrique.
H. IDRISSOU