L’ONG internationale de défense des droits humains a dans son rapport intitulé « Sans suite!» accusé le président de la République démocratique du Congo, l’ex-opposant Félix Tshisekedi, de “renier sa promesse de rendre justice aux victimes” des répressions qui ont ensanglanté les dernières années du régime de son prédécesseur Joseph Kabila.

Rappelant les principales manifestations réprimées dans le sang, en janvier 2015, septembre et décembre 2016, et lors de trois marches organisées par les catholiques fin 2017-début 2018, amnesty souligne que Tshisekedi laisse “dans le désespoir des centaines de familles dont des membres ont été tués lors de la crise pré-électorale.
À l‘époque dans l’opposition, le président Tshisekedi “n’a rien fait pour que des enquêtes soient menées sur la mort d’au moins 320 personnes tuées lors des manifestations survenues entre 2015 et 2018”, accuse Amnesty. Son propre gouvernement de 66 ministres comprend une majorité de membre du Front commun pour le Congo (FCC), la plate-forme politique de l’ancien président.
Depuis son investiture, des opposants politiques sont rentrés d’exil, comme Moïse Katumbi. Des responsables politiques ou de mouvements citoyens ont été libérés de prison. Lors d’un entretien en septembre dernier, le président a déclaré qu’il ne voulait pas fouiner dans le passé rappelle l’ONG. Le président Félix Tshisekedi et son gouvernement doivent “s’engager publiquement à poursuivre efficacement et dans les plus brefs délais les responsables présumés” de la répression, a déclaré Deprose Muchena, directeur du bureau régional pour l’Afrique de l’Est et australe d’Amnesty.
H. IDRISSOU