12 pays, dont Maurice, ont été récemment ajoutés à la liste noire de l’Union Européenne. Une liste qui tient compte du cadre mis en place par les Etats pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Maurice s’est indigné de son inscription sur cette liste.

Le pays estime, en effet, qu’il est « disproportionné de sanctionner aussi durement sur la base de risques non attestés » et a fait savoir que « les Etats concernés, dont Maurice, n’ont eu aucune occasion de s’expliquer auprès de la Commission en amont de la décision ».
Le communiqué du gouvernement rapporté par écofin informe que la Commission se contente de reprendre directement, à son compte, les conclusions du Groupement d’action financière (GAFI), mais sans faire de distinction entre les pays qui sont sur la liste noire du GAFI et d’autres, comme Maurice, qui ne sont que sur une simple liste d’observation. Les autorités mauriciennes font remarquer que le centre financier de Maurice s’appuie sur un arsenal légal cumulé à un système judiciaire indépendant et performant dans le respect des normes internationales en matière de bonne gouvernance, de transparence et de fiscalité.
Des dispositions notamment un dialogue avec l’UE est engagé dans l’espoir du retrait du pays de la liste noire. En cas d’échec de ces négociations, Maurice menace d’appliquer dès le 1er octobre une série de mesures restrictives qui auront un impact sur le système financier et sur les opérations financières avec l’UE.
H. IDRISSOU