L’ancien président Ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre Charles Blé Goudé peuvent désormais se déplacer selon certaines conditions. Ainsi en a décidé ce jeudi La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI).

Les juges qui ont rejeté la demande de liberté sans condition présentée par l’ex-chef d’Etat ivoirien signalent, que tout pays dans lequel Gbagbo souhaitera se rendre doit notamment accepter au préalable de le recevoir. Le communiqué de la cour précise la révocation des conditions suivantes :
(1) ne pas se déplacer en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’Etat d’accueil, à moins d’y avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour ; (2) remettre au Greffe toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport ;
(3) se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’Etat d’accueil ou auprès du Greffe ;
(4) se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’Etat dans lequel ils seront libérés.
Cette décision de la cour a été accueillie avec joie dans le camp des partisans de l’ex- président qui attendent avec impatience son retour en Côte d’Ivoire. La Chambre de première instance de la CPI, à la majorité, avait acquitté le 15 janvier 2019, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011, et ordonné leur mise en liberté immédiate et sans condition. Une décision dûment motivée a été rendue par écrit le 16 juillet 2019. L’accusation a fait appel de cette décision.
H. IDRISSOU