Alger a rappelé “ immédiatement ” pour consultations son ambassadeur en France, à la suite de la diffusion la veille de deux documentaires télévisés sur le mouvement de contestation anti régime.

Le ministère Algérien des Affaires étrangères a dans un communiqué jugé ‘’ d’attaques contre le peuple algérien et ses institutions ” dont l’armée, la récurrence de programmes diffusés par les chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020. Les dits documentaires ont pour titre, “Algérie Mon Amour” et “Algérie: Les Promesses de l’Aube”. Le premier, du journaliste et réalisateur français d’origine algérienne Mustapha Kessous, a déclenché dès sa diffusion de vifs débats sur les réseaux sociaux. Il a été retransmis en direct sur certaines pages Facebook, faisant surgir des divisions, notamment socio-culturelles, qui agitent le mouvement de contestation rapporte l’AFP.
Début avril, l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avait été convoqué aux Affaires étrangères après des déclarations tenues par un intervenant sur la chaîne internationale France 24, à propos de l’aide médicale chinoise, propos qui avaient fortement déplu aux autorités algériennes. L’ambassadeur avait alors répondu que “ l’ensemble des organes de presse jouissent d’une totale indépendance rédactionnelle en France, protégée par la Loi ”.
En d’autres termes, que les responsables algériens se trompaient d’interlocuteurs. Dans le communiqué du ministère, le gouvernement Algérien estime que ces faits ne sont pas de nature à favoriser l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance, et ce dans le respect mutuel et l‘équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l’objet de concession ou de marchandage.
H. IDRISSOU