(Mention spéciale au Gouvernement et à la CENA)
Le peuple béninois a une fois encore, prouvé sa maturité politique ce dimanche 17 mai 2020. Appelés aux urnes dans le cadre du renouvellement des conseils communaux et municipaux pour la 4ème mandature à l’ère de la décentralisation, les électeurs sont sortis massivement pour accomplir leur devoir civique, tournant ainsi définitivement la page des événements de l’année dernière.
Ce dimanche 17 mai 2020, le peuple béninois s’est rendu aux urnes pour désigner les élus communaux et municipaux de la génération de la 4ème mandature de la décentralisation dans notre pays. Malgré le contexte particulier marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, ces élections pouvaient légitimement faire naître des craintes, ou même être reportées pour satisfaire les désirs de ceux qui veulent compromettent l’Etat de droit au Bénin. Mais les institutions de la République ont décidé de leur maintien pour tenir compte de l’impératif de la continuité démocratique qu’impose la Constitution ; les élections municipales étant désormais consacrées dans la Constitution qui, à l’occasion de sa révision, a prévu une année électorale.
Dès lors, il appartenait en priorité au Gouvernement de jouer pleinement sa partition pour en garantir un bon déroulement. Suivant une organisation méthodique qu’on lui connaît depuis 2016, l’Exécutif dirigé par Patrice TALON en lien avec les institutions de la République, a gagné le pari en prenant des dispositions pratiques aussi bien pour le déroulement de la campagne électorale que pour le scrutin proprement dit. L’Exécutif béninois a aidé les populations à surmonter la psychose liée au Coronavirus à travers l’octroi de masque à chaque électeur, la mise à disposition des gels alcooliques et la présence des forces de sécurité pour le respect de la distance de sécurité sanitaire.

En conséquence, outre la bonne affluence des populations dans les bureaux de vote, les observateurs indépendants s’accordent à dire que le scrutin s’est bien déroulé, en dépit de quelques manquements. En témoignent les observations de la Plateforme électorale des Organisations de la Société civile. Elle a fait observer que la plupart des bureaux de vote ont ouvert à l’heure soit 65% au moins des bureaux ; 90% des bureaux avaient leurs trois membres présents à temps ; 96% au moins des bureaux ont procédé à l’authentification des bulletins de vote ; et qu’à 17h05, heure de fermeture des premiers bureaux de vote, le taux global de satisfaction était de 81,48%. Somme toute, cette lecture des organisations de la société civile revient à décerner un satisfécit à l’Etat notamment, au Gouvernement et à la CENA pour cette organisation réussie des élections.
Au regard des chiffres compilés qui proviennent des centres de vote de diverses localités su pays, il y a lieu de s’attendre à un taux de participation assez intéressant, comparativement au scrutin d’il y a cinq ans au cours duquel on a enregistré un taux de participation de 56,95% (soit 2.604.618 électeurs sur un total de 4.573.155 inscrits), malgré la présence d’une kyrielle de partis politiques en lice et l’absence de toute situation dissuasive qui pouvait émousser l’ardeur des électeurs. De cette mobilisation appréciable malgré la COVID-19, on déduit la maturité, la sérénité et la confiance des électeurs en leurs gouvernants actuels, refusant ainsi de suivre l’appel au boycott lancé par les vendeurs d’illusions qui entretiennent des querelles de personnes au lieu de promouvoir l’Etat.
C’est le lieu d’inviter le peuple béninois à redoubler de vigilance face aux pêcheurs en eaux troubles qui, après l’échec de leur stratégie, essaient de discréditer le scrutin en embouchant la trompette d’un imaginaire boycott des populations.
Prince G.