BENIN : Les raisons du maintien de la fermeture des lieux de culte.

Dès ce Lundi 11 Mai 2020, les cours reprennent sur toute l’étendue du territoire nationale et le cordon sanitaire est enfin levé autour de 15 localités. A cause de la pandémie du Covid-19 qui sévit dans le monde, le Bénin avait opté, parmi les mesures de limitation de transmission du virus, l’arrêt momentané des cours, la fermeture des bars et buvettes sans oublier des lieux de culte.

Si la reprise des cours est maintenue pour ce jour, ce n’est pas le cas des bars et buvettes, encore moins des lieux de culte. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, il n’est pas question de comparer l’école aux lieux de culte, bars et buvettes. « Aller dans un bar, ça agrémente la vie d’une certaine façon, mais est-ce que c’est indispensable? Aller à l’école c’est indispensable pour bâtir l’humain, passer son examen, valider son année, c’est indispensable pour progresser. Aller à l’église, à la mosquée ou au couvent, c’est un choix individuel qui relève plus même de la vie privée que publique », a-t-il martelé.

Wilfried Léandre Houngbédji

Dieu est en mesure de comprendre l’attitude du fidèle qui manque l’église pour le simple fait qu’il veut respecter les mesures mises en place par son gouvernement. « Si Dieu est magnanime, il comprend très bien que celui qui ne vient pas à la mosquée, n’est pas à l’église, celui qui ne va pas au couvent parce qu’il respecte les mesures prescrites par son gouvernement, celui-là est un bon citoyen; celui-là est un fils de Dieu comme on le dit; et Dieu lui pardonnerait de ne pas se présenter alors même que les conditions ne sont pas réunies », affirme-t-il.

Pour M. HOUNGBEDJI, l’interdiction des rassemblements de 50 personnes serait très difficile à mettre en œuvre dans le milieu religieux. « Si on ouvre les églises, les mosquées actuellement, et que le prêtre qui dit la messe, l’imam qui dirige la prière se met à la porte et dit : « pas plus de 50 personnes dedans »; mais vous avez 200, 500 qui arrivent, qui bousculent et qui rentrent, pensez-vous que la police irait jusqu’à l’intérieur pour sortir les gens?…Cela ne donnerait pas une bonne image. « Dans le milieu religieux, que vous soyez à l’église ou à la mosquée, les risques de promiscuité sont encore plus prononcés qu’à l’école. Vous vous retrouvez à 500, à 1000 et plus…Ils vont s’y retrouver, s’agglutiner, les frottements… Et puis vous créez là un foyer involontaire et qui peut, peut-être causer de nouveaux cas », renchérie-t-il.

Le Directeur de la communication à la Présidence du Bénin a déclaré que la situation est sous contrôle, mais le gouvernement ne veut pas prendre trop de risque. « On ne banalise pas les faits, on ne les exagère pas. Mais on ne prendra pas plus de risque qu’il en faut ».

Witchédji GBAGUIDI

LA REDACTION

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