L’agriculture est un secteur clé du développement de l’économie, surtout dans les pays où l’industrie est encore embryonnaire. La Côte d’Ivoire, ayant compris très tôt, a fondé l’économie de son pays sur l’agriculture. Pour bien en bénéficier, les différents acteurs veulent aujourd’hui exploiter au mieux ces potentialités.
Un développement accéléré et soutenu de l’agriculture est la clé du développement économique et de la réduction de la pauvreté dans les pays les moins avancés ( PMA ). Les statistiques faites sur l’agriculture ivoirienne, montrent clairement qu’elle est un véritable atout pour le développement de la Côte d’Ivoire. Plusieurs produits sont cultivés, les produits de rente comme les produits vivriers qui ont chacun une importance capitale tant pour l’économie du pays ainsi qu’à la survie des populations.

La croissance économique se maintient à un niveau soutenu gâce à l’agriculture. Le secteur agricole représente, environ 28 % du PIB de la Côte d’Ivoire et environ 40 % des exportations du pays. La population ivoirienne se partage entre 12,6 millions d’urbains et 12,3 millions de ruraux. Le secteur agricole emploie 46 % des actifs et fait vivre les deux tiers de la population. La Côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial de cacao et de noix de cajou, le 5 ème producteur mondial d’huile de palme ( 2 ème producteur africain ), le 7 ème producteur mondial de caoutchouc naturel (1er producteur africain), le 4 ème producteur africain de coton, La Côte d’Ivoire partage, avec le Cameroun, la première place des pays africains exportateurs de banane, et est le 13 ème exportateur mondial.
Malgré ces exploits, la Côte d’Ivoire s’est fixée des défis à relever afin de rendre son agriculture plus performante et plus productive et en profiter pour développer son industrie. Elle compte offrir des incitations appropriées aux agriculteurs et garantir l’existence de conditions leur permettant de réagir à ces incitations. À cette fin, elle met en place, des politiques macro-économiques saines de nature à faciliter la vente des produits agricoles aussi bien sur les marchés intérieurs que sur les marchés d’exportation, une infrastructure institutionnelle et physique propre à appuyer un large changement (en facilitant l’accès à la terre, au financement rural, aux connaissances techniques et aux services de communications et de transports).
Au plan technologique, la Côte d’Ivoire tient à améliorer la compétitivité et en définitive élever les revenus ruraux. Elle veut en particulier investir beaucoup dans l’irrigation et l’infrastructure rurale, la valorisation des ressources humaines et les institutions. La mise en place des industries pour les transformations des produits naturels en produits industriels est aussi envisagée et la mobilisation des ressources pour y parvenir est en cours.
H. HOUETCHI