Les députés de la nouvelle mandature sont connus depuis ce jeudi 30 mai. Les résultats définitifs du second tour des élections législatives du 19 avril dernier ont été rendus publics par la Cour constitutionnelle qui a annoncé que malgré le faible taux de participation qui était de 35,25 %, 147 députés sont élus au terme des deux tours des élections.
La Cour constitutionnelle, après étude des différents résultats qui lui sont parvenus, délibère et déclare que, le Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président Ibrahima Boubacar Keita (IBK) a gagné dix sièges, dont quatre à Bamako, deux à Kati près de la capitale et quatre autres dans le sud, pour un total de 51 députés élus. Mais elle nous apprend que le parti au pouvoir n’a pas la majorité des 147 sièges de députés et doit composer avec ses alliés notamment du parti Adéma-PASJ, arrivé en seconde position avec au moins 24 députés

Par ailleurs, dans la région de Bougouni cette fois-ci, on constate un renversement de tendance, avec la liste conduite par la CDS (Convention Sociale-Démocrate), la formation politique de Blaise Sangaré de la mouvance présidentielle, qui l’emporte. Sur les deux tours des législatives, le parti présidentiel arrive en tête avec au moins 51 députés. Dans le tiercé gagnant, on compte l’Union pour la république et la démocratie (URD), principal parti d’opposition.
Mais quelques heures après la proclamation des résultats, des voix s’élèvent pour demander que les résultats soient donnés bureau de vote par bureau de vote. “ Pour le premier tour, la région du Nord a élu ses députés dès le premier tour. Pour le deuxième tour, dans le centre, il y a dans certaines communes où les populations ne sont pas sur place. Même si le matériel électoral était là, les populations ont eu peur d’aller accomplir leur devoir civique parce que les groupes armés les ont menacés de représailles ”, a témoigné un observateur.
Il poursuit “ curieusement, on voit que ces villages et hameaux ont affiché des résultats qu’on ne comprend pas. Donc, pour nous, le mieux c’est que l’administration territoriale puisse effectivement publier les résultats bureau de vote par bureau de vote, parce que dans la région de Mopti actuellement, il y a même des plaintes qui ont été faites à l’encontre des préfets et des sous-préfets qui sont accusés de bourrages d’urnes ”.
H. HOUETCHI