L’économie du Mali reste dominée par le secteur primaire et notamment agricole. Les secteurs secondaire (industrie) et tertiaire sont peu développés. Pour jouir des intérêts de sa production de l’or blanc, le Mali décide de renforcer son industrie textile.
Le coton, moteur historique de l’économie malienne, a une multifonctionnalité et constitue un facteur premier de développement en accroissement des revenus. Au niveau macro-économique, le coton apporte à l’État malien plus de 10 % de ses recettes budgétaires.

Le coton se vend sur un marché international où l’influence du Mali sur la fixation du prix est négligeable ; on considère que le Mali est « price taker ». Malgré cette situation, eu égard au poids de cette mono exportation dans l’économie malienne, la filière coton reste stratégique dans la politique de développement national.
Produisant plus de 700 000 tonnes de coton par an, le Mali se classe parmi les principaux producteurs d’Afrique. L’ensemble du secteur fait vivre un quart de la population malienne et représente une part importante des revenus du pays. Ces chiffres font de la culture cotonnière un levier économique majeur pour le Mali mais ils ne doivent pas cacher les mauvais résultats en matière de transformation.
À l’instar des autres pays producteurs en Afrique, seule une petite partie de la production est transformée localement. Face à cette situation, le Mali compte renforcer son industrie pour favoriser la transformation locale du coton en divers produits finis. Sa démarche est de faire en sorte que l’or blanc profite mieux aux producteurs africains.
H. HOUETCHI