Les élections législatives se sont déroulées au Mali avec des difficultés liées au vieillissement des lois de la République. Les élections présidentielles étant en vues, il urge de former un gouvernement d’union nationale pour diligenter les réformes.
La constitution malienne, vieille de 28 ans, a montré ses limites lors des dernières élections. Les élections présidentielles étant imminentes, il est alors indispensable, que les forces vives du Mali s’unissent pour redéfinir de nouvelles lois afin de doter le pays des textes démocratiquement modernes et éviter les crises socio-politico-sécuritaires.
Au nombre de ces insuffisances, on peut citer la constitution des listes des députés dans les circonscriptions électorales, laquelle constitution a foulé aux pieds les véritables règles de la démocratie, ce qui impose le toilettage des textes constitutionnels afin de permettre au Mali d’être au diapason des nations dites démocratiques et modernes.
L’enjeu étant de taille, il requiert la formation d’un groupe assez équilibré et constitué des hommes venant de tous les horizons du pays sans tenir compte des ambitions politiques, ni des relations, ni du régionalisme, ou de politique partisane. Bien qu’il doit d’être constitué en grande partie des hommes politiques, il faut également des technocrates de la société civile, pour opérer des réformes ou changements qualitatifs.
La tâche qui attend ce gouvernement est lourde, car il aura à charge, la révision de la Constitution en y mettant toutes les réformes indispensables pour la bonne marche de la démocratie du pays, la mise en œuvre du fameux Accord d’Alger, qui doit concerner toutes les régions du Mali et enfin, la relance de l’économie pour une amélioration des conditions de vie et de travail.

Par ailleurs, il est souhaité que la révision de la loi fondamentale qui entrainerait à coup sûr un changement de République ne devra nullement permettre au Président de la République de nourrir une nouvelle ambition, celle de vouloir briguer un troisième mandat. Notons que cette équipe aura trois ans et la fin de sa mission doit coïncider avec l’organisation de la présidentielle de 2023.
H. HOUETCHI