La pandémie du COVID-19, a entraîné une chute du prix de cajou et une baisse de sa commercialisation. Pour aider les producteurs à faire face à cette crise, l’État ivoirien a décidé de racheter 200.000 tonnes de ce produit au prix de 400 francs CFA le kilogramme. L’annonce a été faite ce vendredi 10 avril à Abidjan, par le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kobenan.
Les producteurs de noix de cajou subissent depuis le mois de février 2020, les affres du COVID-19. La campagne de commercialisation du cajou ouverte en Côte d’Ivoire, avec un prix minimum bord champ de 400 francs CFA et un prix CAF de référence de 1300 dollars US, et les prévisions du gouvernement, estimées à 800.000 tonnes de noix de cajou brut, ont été stoppées par la crise du COVID-19. Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kobenan Kouassi explique que cette situation a : « Provoqué une paralysie quasi-totale de l’activité économique mondiale, entraînant ainsi une importante baisse des prix internationaux qui se situent entre 900 et 1100 dollars en dessous du prix minimum CAF ».

Afin d’aider les producteurs à venir à bout des retombées qui découleront de cette crise, le gouvernement ivoirien a pris l’initiative de racheter 200.000 tonnes de ce produit au prix de 400 francs CFA le kilogramme. C’est à travers un communiqué, que le ministre ivoirien de l’agriculture, M. Adjoumani Kobenan l’a annoncé, ce vendredi 10 avril et a précisé que : « Cet achat devrait se faire par le Conseil du Coton et de l’anacarde et par le groupement d’intérêt économique que nous avons mis en place. S’y ajoute la mise en place d’un mécanisme de subvention aux exportateurs pour faire face à la baisse des prix internationaux ».
Rassurant les différents acteurs du secteur agricole, le ministre de l’Agriculture, a rappelé la disposition prise par le gouvernement en citant le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly qui avait annoncé : « 250 milliards de francs CFA, sont mis sur pied par le gouvernement pour soutenir l’ensemble des acteurs du secteur agricole ».
H. HOUETCHI