Dépendant en grande partie des importations au plan alimentaire, L’Afrique aura dans les très prochains jours du mal à subvenir à ses besoins agroalimentaires. Face à cette situation, un renforcement des PME s’impose pour garantir une sécurité alimentaire.
Le confinement généralisé dans la plupart des pays du monde a entraîné la chute de la production dans tous les secteurs d’activités. L’agriculture, constituant un secteur très capital pour la vie de l’homme, est véritablement touchée par cette mesure qui ralentit la propagation du virus détruisant actuellement la race humaine.

Il urge donc de faire recours à la production locale. L’Afrique doit réduire la culture des produits destinés aux transformations industrielles et augmenter la culture des produits vivriers.
Qu’il nous souvienne que des « émeutes de la faim » avaient eu lieu en 2008, à cause d’un choc climatique en Asie. La crise sanitaire que le monde traverse aujourd’hui, et dont l’Afrique n’est qu’aux prémices, peut avoir des conséquences plus graves encore.
Il nous faut produire davantage sur notre sol… pour réduire notre dépendance.
Il faut reconnaître que 80 % de la consommation de nourriture en Afrique relève du secteur privé, et 40 % de ce dernier concerne la production primaire. Mais celle-ci a peu de moyens.

La nécessité de soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME) s’impose pour lutter contre les crises de famine qui profilent à l’horizon pour les pays africains.
Soutenir ces PME, c’est en effet soutenir non seulement la chaîne de production mais également la distribution, les fermiers et la sécurité alimentaire de l’Afrique.
H. HOUETCHI