Environ 30 associations tunisiennes et internationales ont dans une lettre adressée au président Kais Saied plaidé pour que les personnes âgées “souffrant de maladies chroniques ou lourdes, et/ou ne constituant pas un danger pour la société soient graciées.
Dans la lettre conjointe publiée ce jeudi, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), l’Organisation mondiale contre la torture et Avocats sans frontières et autres ONG demandent également que des citoyens ne soient pas emprisonnés pour des violations du confinement et du couvre-feu imposé face à la pandémie du Covid-19, en privilégiant amendes et travaux d’intérêt général. Elles estiment que le maintien en détention des détenus préventifs et la poursuite des placements en détention, notamment de personnes arrêtées pour violation du couvre-feu ou de l’obligation de confinement”, pourrait mettre en péril “les efforts de l’administration pénitentiaire“.
Les signataires exhortent le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh à substituer la sanction pénale pour ces violations par “une contravention passible d’une amende ou d’une peine de travail d’intérêt général”. Un total de 1.420 prisonniers a récemment bénéficié d’une mesure de grâce présidentielle, mais les signataires de l’appel trouvent “insuffisant” ce nombre.
H. IDRISSOU