La révision de la constitution guinéenne par referendum fin mars a conduit à de nombreuses tensions avec à la clé des morts. Malgré les dénonciations de l’opposition, le président a promulgué le texte de la nouvelle constitution par décret lu à la télévision nationale ce lundi.
Selon les résultats confirmés par la cour constitutionnelle, le Oui l’a emporté à 90%. Ce referendum a été boycotté par l’opposition ainsi que les législatives simultanément organisées. Les Etats-Unis, l’Union européenne et la France ont remis en question la crédibilité du vote entaché de violences meurtrières. Le nouveau texte, comme l’ancien, limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Néanmoins l’opposition accuse le président de vouloir prétexter de la nouvelle Constitution pour remettre son compteur à zéro et chercher à se succéder fin 2020.

Ancien opposant historique devenu premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires, Condé a soumis le 22 mars aux Guinéens une proposition de Constitution censée, selon lui, doter son pays d’une loi fondamentale “moderne” qui, par exemple, interdit la circoncision féminine et le mariage des mineurs.
H. IDRISSOU