L’organisation mondiale de la santé n’est pas restée muette au sujet de l’éventuel test de vaccin contre le coronavirus en Afrique. Suite aux différentes réactions venant de part et d’autre, elle est aussi montée au créneau pour se faire entendre.
Le sujet sur l’éventuel test de vaccin contre le Coronavirus en Afrique qui a fait réagir les personnalités et populations africaines, et l’organisation mondiale de la santé a aussi intéressé l’OMS. «Profondément bouleversant » et « malheureux ». C’est les termes employés par les chefs de d’Organisation mondiale de la santé, le bureau régional de l’Afrique et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies pour qualifier cette suggestion de test de vaccin contre le coronavirus en Afrique.
Reçu sur la télévision LCI, ce mercredi, les professeurs Jean-Paul Mira et Camille Locht ont confié sur le plateau que le médicament devrait être testé d’abord en Afrique « où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de soins intensifs ». Par la suite le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti dans sa déclaration du samedi dernier a qualifié ces propos de bouleversants. « Toutes les recherches, y compris sur Covid-19 dans cette crise mondiale, doivent être éthiques et fondées sur des principes », a-t-elle déclaré.

Le Dr John Nkengasong, chef du CDC Afrique, a affirmé que son organisation condamnait fermement les « remarques très regrettables ». Selon lui, « Le CDC Afrique et l’OMS travailleront en étroite collaboration pour garantir que les essais cliniques sur Covid-19 en Afrique soient effectués en utilisant les principes les plus éthiques et scientifiques ». Mira, qui est le chef des services de réanimation à l’hôpital Cochin à Paris, dans un reportage a souhaité que le test se fasse en Afrique où selon lui il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation.
« Vous avez raison. Nous pensons en parallèle à une étude en Afrique précisément pour faire ce même type d’approche. Je pense qu’il y a un appel d’offres qui a été lancé ou qui le sera. » a confié Locht, directeur de recherche à l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il faut noter que quelques stars africaines et chefs d’Etats affirment leur mécontentement face au sujet.
Arthur Houindo