Le patronat camerounais a fait 17 propositions au gouvernement pour répondre à la crise économique consécutive au choc sanitaire. Rendues publiques le 31 mars dernier, elles portent notamment sur 5 secteurs, dont le fiscal, le douanier, le monétaire, le financier et le budgétaire.
Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) plaide pour la suspension des contrôles fiscaux et douaniers. À cet effet, il adresse 17 doléances au gouvernement dont deux sont très importantes. Il s’agit d’une part du report du paiement des impôts, et des cotisations à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), et d’autre part de l’allègement des procédures de dédouanement ou des contrôles des navires transportant les produits de premières nécessités.
Un dirigeant du Gicam interrogé par Jeune Afrique répond : « Ces propositions de court terme sont les premières, et en appellent d’autres, de moyen et long termes, qui seront faites selon l’évolution de la conjoncture ». Il précise qu’un premier chiffrage de ces mesures sera rendu public la semaine prochaine.

Par ailleurs le Gicam invite tous les acteurs du secteur privé à préserver les emplois malgré les pertes énormes enregistrées. C’est dans cette optique que son président, M. Célestin Tawamba, a écrit dans un message adressé aux membres du Gicam, sur sa page Facebook : « Je voudrais retenir ici une mission essentielle du secteur privé : celle de maintenir l’emploi, en dépit de pertes importantes d’activités ! C’est l’une des formes privilégiées de la solidarité nationale à laquelle le secteur privé contribue de manière déterminante. J’invite par conséquent les entreprises à tout mettre en œuvre pour éviter des licenciements autant que possible ».
« Pour ce faire, la tâche du secteur privé serait d’autant moins ardue, qu’à l’instar des expériences enregistrées ces dernières semaines en Occident et ces derniers jours en Afrique, il pourrait compter sur des plans de soutien aux entreprises » , conclut M. Célestin Tawamba
Hyacinthe Houetchi