Les mesures prises par le gouvernement camerounais engendrent des conséquences énormes sur les activités économiques. Ainsi, le 20 mars l’Apeccam, a adressé une demande d’aide à la banque centrale pour soutenir ses 22 membres et faire face aux conséquences du coronavirus sur leurs revenus.

Le COVID-19 est devenu une véritable menace pour le monde entier. Toutes les dispositions pouvant limiter les dégâts, sont indispensables. Ainsi, l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam) a invité ses membres à faire montre de souplesse à l’égard des clients en difficultés. Afin de réussir cette mission qu’elle s’est assignée, elle souhaite, le report du remboursement de crédits pour les entreprises pour une période ne pouvant dépasser un an et la suppression des pénalités et coûts additionnels habituels. Elle suggère également à ses membres de proposer des solutions adaptées de financement à court terme ou de renégociation des dettes bancaires. Mais le président de Entreprises du Cameroun (ECam), M. Protais Ayangma Amang, a réagi en ces termes : « Je salue cette initiative qui va dans la bonne direction. Mais cela reste des préconisations, et non des obligations engageant les membres de l’association. En outre, le délai d’un an n’est pas suffisant ». Dans un communiqué, le 20 mars dernier, l’apeccam renchérit ses mesures et annonce : « Enfin, l’Apeccam dit demander à ses membres de revoir le taux d’intérêt appliqué aux prêts, dont la moyenne tourne autour de 15 %, alors très peu de secteurs dégagent une marge atteignant les 20 % ». L’Apeccam a donc sollicité un soutien de la part de la Banque des États de l’Afrique Centrale ( BEAC ) en demandant une baisse des taux d’intérêts directeurs pour faciliter l’accès au marché monétaire.
Hyacinthe Houetchi