Qu’est-ce qui empêche depuis quelques jours la tenue à bonne date des élections législatives en Guinée Conakry ? C’est du moins la question que peut bien se poser une bonne partie du peuple Guinéen, car depuis quelques jours le fichier électoral tarde à sortir.
Arthur Houindo

Elles ne se tiendront pas ce 15 mars. Il s’agit des élections législatives en Guinée Conakry. Interrogé par rapport au sujet, Amadou Salifou Kébé, le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), a confié ce qui suit à l’AFP « Tout ce que je peux dire, c’est que les élections n’auront pas lieu dimanche ». Selon ce dernier, l’institution est suspendue et la disponibilité du fichier électoral est actuellement aux mains des experts de la CEDEAO. De ce point, Amadou Salifou Kébé pense que la Céni n’est pas habilitée à décider d’une nouvelle date pour les scrutins. Sous pression de la communauté internationale et des organisations sous régionales, le chef de l’Etat guinéen, le professeur Alpha Condé, avait reporté le double scrutin pour deux semaines sans préciser de date. Il avait dès lors, laissé le soin à l’institution en charge du processus électoral de fixer une nouvelle date. De son côté, l’opposition et la société civile comptent boycotter le vote estimant qu’il s’agit d’une manœuvre politique pour se maintenir au pouvoir après les deux mandats constitutionnels. Une chose que la mouvance en place n’a pas su digérer et qui provoquera sans nul doute une riposte.