Dans un communiqué publié sur le site de l’OIF ce lundi 24 février, il est mentionné que l’organisation a décidé de suspendre sa participation au processus électoral en Guinée, à quelques jours du référendum constitutionnel et des élections législatives du 1er Mars.
Witchédji Gbaguidi
A seulement six (6) jours des élections en Guinée, elle a indiqué qu’il lui sera difficile de continuer sa mission d’assistance. Confirmant les doutes de l’opposition qui serait que le nombre d’électeurs est disproportionné par rapport à la démographie du pays, et l’inscription selon elle, de mineurs sur les listes électorales, soit plus de deux millions d’électeurs figurant sur les listes électorales.
Avec l’ONU et l’Union européenne en 2018, l’OIF avait mené, un audit du fichier électoral datant de 2015. On dénombrait 2,49 millions d’électeurs dont la présence sur les listes était « problématique», rappelle l’OIF, responsable de la mise en œuvre des recommandations de cet audit, dans un communiqué publié, ce lundi 24 février.
Ces électeurs figurent toujours dans la base de données actuelle et parmi eux figurent des électeurs décédés ou des doublons. 98 % des 2,49 millions des électeurs « ne disposent pas de documents permettant leur identification », a ajouté l’Organisation internationale de la francophonie.
Thieman Coulibaly affirme : «Dans le fichier, environ 2,49 millions d’électeurs ne se sont pas présentés à nouveau devant les commissions administratives de révision des listes électorales afin de bien confirmer leur existence et leur statut d’électeur. C’est donc ce chiffre-là qui aujourd’hui pose problème et doit être traité de manière consensuelle par la classe politique guinéenne. »
D’ores et déjà, les chancelleries occidentales avaient fait savoir qu’elles ne valideraient pas le processus électoral, processus qu’un diplomate, sous couvert d’anonymat, n’hésite pas à qualifier de « farce ».
Le FNDC quant à lui crie victoire. « Cela prouve que nous avions raison », se réjouit Cellou Dalein Diallo. Le parti au pouvoir, le RPG, dénonce par contre une « décision incohérente » mais qui «n’entravera pas le déroulement du processus ». La Commission électorale, dit « ne pas comprendre le retrait de l’organisation du processus ».

«Je ne comprends pas cette notion de retrait de l’OIF. L’OIF était dans un cadre d’assistance technique. La mission technique c’est très bien déroulée ! J’aurais pu comprendre si ce communiqué émanait des experts mais les termes qui sont là-dedans sont en porte-à-faux avec la réalité » affirme Me Amadou Salif Kébé.
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