Dans une lettre publiée sur le site de Vatican, les évêques catholiques du monde entier exhortent Paul Biya à dialoguer avec les séparatistes pour trouver une solution à la crise qui secoue les zones d’expression anglaise
Hyacinthe HOUETCHI
Choqués par l’évènement malheureux du vendredi 14 février dans le nord-ouest du Cameroun, les évêques catholiques du monde entier ont demandé, dans une lettre publiée sur le site du Vatican, au président camerounais M. Biya d’entrer en négociation avec les séparatistes anglophones pour mettre fin à la crise qui cause d’énormes dégâts dans les zones anglophones de son pays. L’ouest du Cameroun est le théâtre, depuis trois ans, de combats meurtriers entre militaires et séparatistes armés.

Cette lutte ne cesse de prendre d’ampleur et a occasionné vendredi dernier le décès de 22 civils, dont 14 enfants selon les Nations Unies (ONU). Pour répondre aux accusations des ONG locales et l’opposition, tenant le gouvernement responsable du drame, le colonel Cyrille Atonfack Guemo porte-parole de l’armée explique dans un communiqué qu’il s’agit d’un « malheureux accident, conséquence collatérale des opérations de sécurisation dans la région ». Les évêques du monde entier invitent toutes les parties à cesser de s’accuser et à œuvrer pour le retour de la paix à travers un dialogue franc. Ils trouvent que ces violences doivent cesser et affirment : « Chacune de ces vies est précieuse et nous pleurons leurs souffrances et souhaitons éviter davantage de pertes en vies humaines et d’innocence ». Les regards sont donc tournés vers la première autorité camerounaise qui mettra en jeu son sens humanitaire et sa compassion aux âmes innocentes pour restaurer la paix dans cette région de sa nation.
Hyacinthe HOUETCHI