Message de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement sur l’état de la nation

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Monsieur le
Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames
et Messieurs les Députés,
En me soumettant, devant vous ce matin, à
cet honorable exercice de message sur l’état de la nation, conformément aux
prescriptions de la Constitution, je suis animé d’une foi inébranlable en
l’avenir radieux de notre pays, le Bénin.
Cette
assurance procède des résultats de plus en plus probants que nous engrangeons
sur le chantier de la construction de notre Etat.
En effet, grâce au travail bien fait, avec abnégation et dans la discipline, nous consolidons les acquis de notre marche vers le développement pour offrir aux générations actuelles et futures, de meilleures conditions de vie.
Mesdames et Messieurs,
Iln’y a pas d’ambitions trop grandes pour un Etat, de même qu’il n’y a pas d’épreuves qu’il ne puisse surmonter.
Solidairesdans l’effort, pour relever les défis du progrès et du vivre ensemble, c’est la marque des grands peuples et nous en sommes bien sûr un.
Notre légitime marche vers la prospérité
peut ainsi être éprouvée par des difficultés de parcours. Le cas échéant, il
convient d’y faire face avec clairvoyance et sérénité.
C’est
ainsi que notre volonté commune d’améliorer nos pratiques politiques et
partisanes, à travers la réforme de la Charte des partis politiques et du Code
électoral, a généré des incompréhensions qui ont conduit à des violences à
l’occasion des élections législatives du 28 avril 2019.
Ces violences ont été, heureusement, vite
maîtrisées.
Convaincus
que les crises ont également une fonction de régulation de la société, nous
avons tous, promptement, pris la mesure de la situation et organisé un Dialogue
politique, du 10 au 12 octobre 2019.
Cette
initiative a permis aux acteurs politiques de tous bords de se parler en toute
responsabilité, de s’entendre sur les amendements utiles à apporter aux lois
qui régissent notre vie politique, et de formuler des doléances dans le sens de
la prise de mesures d’apaisement pour tourner la page des dissensions nées des
élections législatives.
Avec diligence et responsabilité, mon Gouvernement a accompli tous les actes à sa charge pour la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de ce Dialogue politique.
Votre auguste Assemblée a également pris sa part dans cette œuvre visant à favoriser le vivre ensemble harmonieux de notre peuple, en votant les lois subséquentes et je voudrais vous en féliciter chaleureusement.
Il s’agit de la loi portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019, de la loi portant Code électoral, de la loi modifiant et complétant la Charte des partis politiques, de la loi portant financement public des partis politiques et de la loi portant statut de l’Opposition.
Il s’agit aussi et surtout de la loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, rendue nécessaire par la mise en œuvre de certaines recommandations consensuelles du Dialogue politique, notamment l’alignement des mandats électifs pour favoriser l’organisation des élections générales à échéance régulière, ainsi qu’une meilleure représentation du peuple par les femmes.
Cette révision fut un moment historique car
nous avons montré à la face du monde qu’en Afrique, il est aussi possible de
procéder à une révision technique de la Constitution, pour en faire un
véritable outil de développement prospectif.
Pour
toutes les avancées contenues dans ces lois, je voudrais également féliciter
tous nos partis politiques et leurs leaders qui ont joué leur partition de la
symphonie nationale avec une conscience aigüe.
Ils l’ont fait sans jamais remettre en cause la nécessité pour les acteurs politiques eux-mêmes de consentir autant, sinon plus de sacrifices que le peuple, dans le sens de l’édification d’une nation moderne.
C’est tout à leur actif.
Ces
différentes lois, ajoutées aux actions courantes du Gouvernement relatives
notamment à l’amélioration de l’accès aux services judiciaires, à la
modernisation du cadre législatif, normatif et institutionnel, puis à la
protection des droits humains et des enfants en particulier, participent de la
consolidation de l’état de droit et de la démocratie dans notre pays.
Mesdames
et Messieurs les Députés,
Sur le plan socioéconomique, la fermeture par le Nigeria, depuis le mois d’août 2019, de ses frontières avec tous ses voisins dont le Bénin, est source de préoccupations.
Evidemment, notre pays, champion de la libre circulation des personnes et des biens, salué et célébré comme tel par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ne saurait s’accommoder d’une telle situation nuisible aux activités de plusieurs de nos opérateurs économiques. C’est pourquoi mon Gouvernement ne ménage aucun effort, ni en direction des autorités nigérianes, ni en direction des organismes sous régionaux, pour un retour à la normale.
Mais ce qu’il importe de retenir de ce choc exogène, c’est que les efforts de transformation structurelle de notre économie commencent à produire leurs effets.
Ainsi convient-il de comprendre la
résilience dont notre pays fait preuve face à cette crise.
Désormais,
nous savons donc mieux résister aux chocs de cette nature et nous continuerons
à renforcer cet acquis.
C’est le sens de l’action que mène
inlassablement mon Gouvernement depuis avril 2016 et qui s’est poursuivie tout
au long de l’année qui s’achève.
Quel
chemin avons-nous donc parcouru depuis mon message à cette même tribune, il y a
un an ?
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Nous savons que l’être humain est le premier facteur de tout développement.
C’est pourquoi nous avons principalement intensifié notre action pour renforcer le secteur éducatif.
Ainsi, grâce aux réformes et politiques publiques entreprises, la qualité de l’enseignement et de l’offre éducative, les conditions de travail des enseignants, les conditions d’accès et de maintien à l’école des enfants se sont considérablement améliorées au cours de cette année 2019.
Au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, le programme des cantines scolaires, l’initiation à l’informatique et l’introduction de l’anglais au primaire sont de plus en plus des réalités tangibles.
Dans la perspective de l’atteinte de l’objectif « une école, une cantine », l’action du Gouvernement a permis de doter, en 2019 comme prévu, 51% de nos écoles maternelles et primaires en cantines scolaires.
Ce faisant, le programme permet à plus de 800 mille enfants dans plus de 4000 écoles de disposer d’un repas chaud par jour.
Il s’agit là de performances jamais
atteintes auparavant dans notre pays et qui concourent à l’éradication de la
faim en milieu scolaire.
Pour y
arriver, la dotation budgétaire accordée au fonctionnement des cantines
scolaires, qui était d’un milliard de FCFA en moyenne annuelle jusqu’en 2017,
est passée à 14 milliards de FCFA en 2019 et, pour 2020, une allocation de 15 milliards
de francs CFA est prévue.
Nous
voulons aller plus loin encore à la base en mettant en œuvre un nouveau Projet
de Nutrition de la petite Enfance, au profit des tout petits de zéro à cinq
ans, au cours des cinq prochaines années dans 48 communes de notre pays.
Au
cours de l’année 2019, l’initiation à l’informatique au primaire a été
renforcée et étendue à 160 écoles réparties dans nos douze départements,
impactant plus de 36.000 écoliers.
L’expérimentation
qui a suscité un grand enthousiasme au sein de l’institution scolaire, offre
également aux enseignants des écoles bénéficiaires, l’occasion de se former à
l’utilisation et à l’entretien des équipements.
Elle
s’étendra au cours de cette année scolaire 2019-2020 à 20 nouvelles écoles
primaires publiques.
Par
ailleurs, en vue de garantir la qualité de l’éducation, mon Gouvernement a
procédé à l’inventaire des infrastructures dans le primaire et le secondaire,
ainsi qu’à l’évaluation des capacités intellectuelles des aspirants au métier
d’enseignant et à celle des connaissances professionnelles des enseignants de
la maternelle, du primaire et du secondaire général reversés en agents
contractuels de l’Etat en 2008.
Cette
opération a permis d’identifier avec pertinence les besoins en renforcement de
capacités de ces derniers et de générer une base de données des aspirants.
Au
secondaire général près de 16.000 enseignants provenant de cette base de
données ont bénéficié d’un contrat de travail pour le compte de l’année
scolaire en cours, une option qui améliore le sort des anciens vacataires,
tandis qu’au primaire, environ 11.000 enseignants en sont issus pour combler le
déficit observé à la rentrée.
De
fait, pour la première fois depuis au moins deux décennies, notre pays a
résorbé le déficit d’enseignants dans le primaire, et se rapproche plus que
jamais de cet idéal au secondaire.
Le
tout, afin de donner un sens au concept « une classe, un
enseignant ».
Dans
le même ordre d’idée, il convient d’évoquer, au titre de la rentrée scolaire
2019-2020, la distribution gratuite d’un million six cent mille (1.600.000)
cahiers d’activités de français et de mathématiques au profit des classes de CI
et CP.
Dans
l’enseignement secondaire général, professionnel et technique, nous avons
assuré au titre de la promotion de la scolarisation des filles et de leur
maintien dans le système, l’exonération des frais de scolarité de 230.107
filles du 1er cycle, pour un montant d’environ deux milliards cinq cents
millions de FCFA ; et fourni la subvention pour le fonctionnement de 6 lycées
de jeunes filles.
De
même, mon Gouvernement a subventionné le fonctionnement des établissements
d’enseignement technique et professionnel et octroyé des bourses à un grand
nombre de leurs apprenants.
Mieux,
nous avons posé les bases pour l’opérationnalisation, dès l’année prochaine, de
la stratégie de relance du sous-secteur à travers la mise en œuvre de son Plan
d’Urgence en vue d’une véritable relance de l’enseignement technique et
professionnel.
Au
niveau de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons
poursuivi le renforcement des infrastructures et équipements de recherche sur
divers campus universitaires, ainsi que l’amélioration des curricula de
formation.
De
même, nous avons doublé le nombre d’allocataires de bourses et secours
universitaires, qui est ainsi passé de 14.197 en 2017-2018 à 29.977 en
2018-2019, soit 15.780 nouveaux bénéficiaires et ce nombre est porté à 20.010
pour l’année 2019-2020, soit encore 27% d’augmentation.
Par
ailleurs, nous avons procédé au recrutement de 200 assistants au titre de 2018
– 2019 pour renforcer le personnel enseignant et le processus de recrutement de
100 autres est en cours au titre de 2019 – 2020.
A côté
de cela, l’assainissement dans le secteur des établissements privés d’enseignement
supérieur s’est poursuivi, de même que l’organisation des examens nationaux de
licence et master, pour restaurer la crédibilité de nos diplômes et rendre nos
jeunes diplômés plus compétitifs.
Enfin,
il importe de rappeler que grâce à la mise en œuvre des réformes dans les
différents sous-secteurs de l’Education, les résultats aux examens de fin
d’année 2018-2019 ont été d’un niveau satisfaisant, comparé à ceux des années
écoulées.
Cette
tendance, nous la voulons durable avec la mise en place du Conseil national de
l’Education entièrement rénové et doté de larges attributions en vue de donner
corps à la réforme du système éducatif béninois pour l’arrimer aux défis des
temps modernes par ailleurs tributaires d’une ressource humaine en bonne santé.
Nous
avons parfaitement conscience de cette exigence.
A cet
égard, mon Gouvernement n’a pas lâché prise et a poursuivi les réformes
engagées pour redorer le blason de notre secteur sanitaire.
Plusieurs
textes ont ainsi été adoptés pour améliorer les conditions de travail, définir
les normes et réguler la qualité des soins afin d’amener les praticiens
hospitaliers à se faire plus disponibles au service de nos compatriotes.
Ceux-ci,
au regard des efforts consentis par le Gouvernement pour renforcer le plateau
technique dans de nombreux centres de santé sur toute l’étendue du territoire,
peuvent avoir l’assurance d’une meilleure prise en charge dans nos formations
sanitaires.
Celles-ci,
nous les voulons de plus en plus modernes, proches de nos populations et
disponibles partout.
A cet
effet, les travaux de construction de l’hôpital de zone de Savè avancent à un
rythme satisfaisant, l’extension de l’hôpital de zone d’Allada est actée et les
remises de sites ont été effectuées en vue de la construction d’un hôpital de
référence à Ouidah et d’un hôpital de zone dans l’agglomération
d’Adjarra/Akpro-Missérété/Adjohoun.
Dans
ce domaine, un autre motif de satisfaction réside dans l’accomplissement de
toutes les diligences en vue du démarrage effectif des travaux de construction
du Centre hospitalier universitaire de référence d’Abomey-Calavi.
Cet
hôpital moderne de 400 lits disposera de services cliniques et d’un plateau
technique de haut niveau, dans la plupart des spécialités médicales et
chirurgicales.
Il offrira
les commodités pour les explorations diagnostiques, avec des unités de biologie
et d’imagerie.
Mais
la santé, c’est aussi la prévention des risques et la maîtrise des facteurs qui
peuvent la dégrader.
A ce
propos, nous le savons tous, un cadre de vie insalubre est vecteur de maladies.
Aussi
avons-nous, tout au long de l’année, renforcé le cadre législatif à travers
notamment le vote et la promulgation de lois de grande portée comme la
Loi-cadre sur l’aménagement du territoire, la loi sur l’interdiction des
sachets plastiques non biodégradables, la loi sur la gestion du littoral.
Autant
de textes qui ont vocation à protéger durablement notre environnement, tout
comme la plantation de près de cinq millions d’arbres d’espèces diverses, sur
une superficie de plus de 4.000 hectares lors de la 35ème édition de la Journée
nationale de l’Arbre.
Toujours
au titre de l’amélioration du cadre de vie, la poursuite des travaux de la
première phase du projet Asphaltage est en cours dans les villes de Cotonou,
Porto Novo, Parakou, Sème-Podji, Abomey-Calavi, Abomey, Bohicon, Lokossa et
Natitingou.
Ces
travaux qui prennent fin en 2020 augurent déjà des contours de modernisation de
ces villes ainsi que de la facilité de circulation pour les populations.
Pendant
ce temps, nous prenons les dispositions pour la mise en œuvre de la prochaine
phase.
Au
projet Asphaltage est adossé un autre non moins impactant sur la qualité de
notre cadre de vie : celui de l’assainissement pluvial de Cotonou qui,
après la phase de mobilisation des ressources, démarre effectivement l’année
prochaine.
Il
permettra de maîtriser durablement les inondations dans notre capitale
économique.
En
attendant, le projet de salubrité et de gestion des déchets solides ménagers
dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah, est entré
depuis quelques jours, dans sa phase d’équipement et de sélection des Petites
et Moyennes Entreprises (PME) opératrices, pour toutes ses
composantes « salubrité des villes », « collecte des déchets »,
« destruction des dépotoirs sauvages », et « curage des
caniveaux ».
A
cette étape, plus de 1.500 emplois seront créés et ce nombre devrait doubler
très vite.
Par
ailleurs, les travaux de la deuxième phase du projet de protection de la côte à
l’Est de Cotonou se sont poursuivis avec le rechargement de certaines cellules
de plage, par le dragage de près de 2 millions de m3 de sable marin,
l’assainissement du site libéré d’Akpakpa-Dodomè et l’achèvement des travaux de
construction de la digue de Donaten.
Vers
l’Ouest, les travaux de construction de la digue immergée de 4.000 mètres à
Avlékété sont pratiquement achevés, de même que la réalisation des études
visant la mise en place d’une cité balnéaire à Ouidah et la protection du
segment de côte entre Ouidah et Fidjrossè.
Au
soutien de l’environnement assaini, mon Gouvernement a engagé des actions pour
promouvoir l’habitat décent au profit des classes moyennes.
A cet
effet, je puis vous assurer que les financements sont bouclés pour une première
phase de 12.049 logements économiques et sociaux sur les 20.000 prévus, et que
le site de Ouèdo à Abomey-Calavi, sera dans quelques semaines, le théâtre de
grands mouvements d’engins et de milliers d’ouvriers pour la concrétisation des
11000 logements prévus pour y être érigés.
Ce
serait déjà un bon début, sachant que ce nombre représentera plus de quatre
fois, le nombre de logements économiques construits dans notre pays par l’Etat
en plus de 50 ans d’indépendance.
S’agissant
du vaste projet de modernisation de marchés urbains et régionaux, la première
phase prioritaire, qui démarre, concerne 20 marchés que sont : Tokplégbé,
Aïdjèdo, Gbégamey, Mènontin, Wologuèdè, Cadjèhoun, Midombo, PK3 et Sainte
Trinité dans la commune de Cotonou, Guèma à Parakou, Houègbo à Toffo, Gbominan
à Glazoué, Azovè à Aplahoué, Cococodji dans la commune d’Abomey-Calavi,
Pahou à Ouidah, Ahouangbo et Ouando à Porto-Novo, Houndjro à Abomey, et les
marchés de Djougou et Natitingou.
Ces
marchés de nouvelle génération, intégrant toutes les commodités requises,
renforceront l’attractivité économique de nos villes et offriront à court
terme, aux femmes et aux autres usagers, des cadres assainis et attrayants.
Monsieur
le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames
et Messieurs les Députés,
La
qualité de vie se mesure aussi à l’aune des indicateurs d’accès à l’eau potable
et à l’énergie électrique.
C’est
pourquoi, dans le domaine de l’eau potable, en dehors de la redéfinition du
modèle de gestion de la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB) en vue
d’améliorer les performances, plusieurs programmes et projets ont été exécutés
en milieu urbain et ont permis d’enregistrer les résultats probants tels que :
• l’amélioration de la capacité de stockage de plus de 143 mille m3
d’eau à travers le pays ;
• la réalisation des travaux de pose de réseaux de distribution et de
d’adduction ;
• le raccordement de plus de 12.000 nouveaux abonnés.
A cela
s’ajoute la réception, en cette fin d’année, d’ouvrages qui permettront
d’améliorer de façon sensible le service aux populations dans plusieurs grandes
villes.
Ainsi
en est-il de la ville d’Abomey-Calavi où la capacité de production du système
d’approvisionnement en eau potable passe, pour la première phase, de 600 m3 à
peine par heure à 1.500 m3/h, soit plus du double de la capacité antérieure de
production tandis que la capacité de stockage passe de 500 m3 à 4.000 m3, soit
huit fois la capacité antérieure.
Dans
cette même ville, on peut encore noter, toujours au titre de la première phase,
un accroissement de 103 km du réseau de distribution et de 28 km de réseau
d’adduction.
Au
même moment, dans la ville de Parakou, ces ouvrages permettent d’accroître de
près de 300 km le réseau de distribution et de réaliser 7.000 branchements à
coût réduit, avec une capacité de production qui passe de 400 m3/h à 1.700 m3/h.
La
même dynamique sera observée dans un très grand nombre de nos communes, aussi
bien urbaines que rurales.
En
tout, mon Gouvernement aura mobilisé en un temps record, la somme de 493 milliards
de FCFA pour ses projets de fourniture d’eau potable dont plus de 300 milliards
de FCFA pour l’approvisionnement en eau potable en milieu rural.
Il
s’agit là d’une performance inédite quand on sait qu’auparavant la moyenne de
mobilisation de ressources s’élevait seulement à environ 40 milliards de FCFA
par quinquennat, soit 12 fois moins que ce qui est en cours.
Grâce
à ces ressources, 199 forages à gros débit répartis dans tout le pays, sont en
cours de réalisation au titre de la gestion 2019.
Quant aux
travaux de mise en place de système d’Adduction d’Eau multi villages, 110
chantiers sont déjà en cours d’exécution et l’année 2020 marquera une phase
d’intensification de ces travaux.
Par
ailleurs, sur le plan de la gestion intégrée des ressources en eau, divers
projets sont mis en œuvre avec pour effets attendus :
• l’atténuation d’environ 50% des risques liés à l’eau ;
• la mobilisation d’une importante quantité d’eau à des fins
multi-usages ;
• le développement de l’écotourisme autour des barrages.
Ces
projets en cours d’exécution portent notamment sur la réalisation de onze (11)
micro-barrages, la construction de quatre (04) retenues d’eau totalisant un
volume d’eau de plus de 8 millions de m3 et l’aménagement de 169 hectares de
périmètre irrigué à des fins agropastorales.
Nos
ambitions pour l’accès à l’eau potable pour tous ne nous empêchent pas
d’accorder une attention particulière à nos ressources minières.
Ainsi,
s’agissant de la gestion des mines, nous avons lancé le processus d’élaboration
des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur, et procédé à la
sécurisation de divers sites.
Puis,
relativement aux hydrocarbures, nous avons doté notre pays d’un code pétrolier.
Mais
ce qui retiendra le plus l’attention ici, c’est que nous avons réussi à
décrocher, dans un contexte de rude concurrence avec d’autres pays, le projet
de construction du pipeline pour le transport du pétrole nigérien depuis son
site de production jusqu’à la côte béninoise à Sèmè-Podji pour son exportation.
Ce
projet, porté par des opérateurs privés, comporte des retombées évidentes pour
l’économie béninoise et démontre une fois encore, l’amélioration de
l’attractivité de l’environnement des investissements dans notre pays.
S’agissant
de la disponibilité de l’énergie électrique, la réhabilitation des centrales
thermiques de la SBEE pour une capacité de 30 MW et l’achèvement de la
construction de la centrale thermique de 127 MW de Maria Gléta 2 mise en
service le 29 août 2019, permettent de disposer désormais d’une capacité propre
de production d’environ 160 MW, soit la moitié de nos besoins aux heures de
pointe.
Cette
performance est une vraie première pour notre pays depuis les indépendances,
mais mon Gouvernement ne compte pas s’en contenter.
Ainsi,
en plus de la construction de lignes d’interconnexion nationales et régionales,
s’est-il déjà engagé dans le projet de construction par des producteurs
indépendants, d’une nouvelle centrale thermique à Maria Gléta.
Pour
garantir l’alimentation en gaz de ces centrales thermiques, mon Gouvernement a
conclu, dans le cadre d’un partenariat public-privé, la construction d’une
unité flottante de stockage et de regazéification qui fera de notre pays un
quasi fournisseur de gaz sans en être encore producteur.
En outre,
dans le but de promouvoir un mix énergétique responsable, nous avons déjà
procédé à la pré-qualification des entreprises pour la construction de
centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 50 MW à Bohicon,
Djougou, Parakou et Natitingou.
S’y
ajoutera une cinquième d’une capacité de 25 MW, qui sera construite dans la
région d’Onigbolo.
D’ores et déjà, grâce à la mise en œuvre de
toutes ces actions, des améliorations significatives sont enregistrées dans la
fourniture des services énergétiques à nos populations.
En
effet, l’extension du réseau est en cours dans tout le pays et, depuis le mois
d’octobre, la SBEE dont nous avons changé le modèle de gestion afin de la
rendre plus performante, a réceptionné 75.000 compteurs électriques pour
satisfaire les demandes en instance.
Mesdames
et Messieurs les députés,
Plus
de performance, c’est ce qui a caractérisé notre agriculture au cours de
l’année qui s’achève.
C’est
un motif de satisfaction de relever qu’au cours de la campagne 2018-2019, notre
pays est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec 678.000 tonnes.
Une
telle performance, remarquable en soi mais qui reste à améliorer encore, s’est
doublée du positionnement du Bénin comme deuxième producteur de vivriers dans
l’espace UEMOA.
Cela
ne s’est pas fait sans le soutien de l’Etat qui a financé, sur ressources
intérieures, les plans de développement des filières riz, maïs, manioc,
anacarde, ananas, viande, lait et œufs de consommation, ainsi que des
aménagements hydroagricoles.
Pour
soutenir cette dynamique satisfaisante, nous avons particulièrement renforcé la
conformité de l’ananas béninois aux normes à l’exportation, ce qui a permis
d’écouler, au cours de l’année, une quantité record de près de 600 tonnes sur
le marché européen.
Nul
doute que ces chiffres seront améliorés les années à venir.
La
même ambition justifie que nous ayons aménagé 42 hectares de plantations
pilotes de mangues avec pratiquement 9.000 plants greffés de nouvelles variétés
prisées à l’export.
C’est
encore au nom de la performance que, dans le cadre de la promotion de
l’entreprenariat agricole et rural, nous avons :
• financé des centaines de projets privés,
• engagé l’aménagement de plus de mille hectares et la construction de
quatre grands marchés dans la vallée de l’Ouémé,
• réalisé plus de 250 hectares de nouveaux périmètres irrigués à
Malanville et Karimama, ou encore
• aménagé et mis en valeur 530 hectares de périmètres maraîchers tandis
que 1.100 autres hectares sont en cours d’aménagement.
A
l’appui de tout ceci, une action majeure mérite d’être soulignée.
C’est
l’assainissement, attendu depuis des décennies, des plans d’eau et pêcheries
sur le Lac Ahémé, le Lac Nokoué, et la Lagune de Porto-Novo.
L’écosystème
aquatique est désormais débarrassé des engins prohibés et offre de meilleures
conditions de navigation et de développement des poissons.
Toutes
ces actions ont permis de maîtriser les prix des principaux produits
alimentaires de grande consommation, et d’améliorer le niveau global de
sécurité alimentaire des populations.
Le
taux des ménages en insécurité alimentaire dans notre pays est ainsi descendu à
9% contre 11% en 2018.
Au
total, ces actions ont généré dans le secteur agricole, la création d’au moins
14.200 emplois directs et 51.300 emplois indirects.
Nous
ne l’ignorons pas, la performance de l’agriculture est aussi fonction de bonnes
conditions de transport des productions et des échanges commerciaux.
Mesdames
et Messieurs les Députés,
Dans
ce domaine, mon Gouvernement a, comme il l’a fait les années précédentes,
procédé à la réfection de plus de 13.000 km de pistes rurales et routes
classées pour favoriser l’écoulement des produits mais aussi la mobilité des
populations.
Plus
généralement au titre des infrastructures, trois projets représentant 123 km de
routes aménagées et bitumées ont été achevés en 2019, trois sont en attente de
réception et seize sont en cours de réalisation sur un linéaire de plus de 516
km à travers tous nos départements.
A ces
données, il convient d’ajouter celles du Port et de l’aéroport de Cotonou en
constante augmentation du point de vue du volume de marchandises traitées comme
de celui du transport de passagers.
S’agissant
tout particulièrement du Port de Cotonou, la mise en œuvre de la gestion
déléguée permet déjà, moins de deux ans après, de moderniser ses pratiques et
équipements, d’augmenter ses capacités et de le rendre plus compétitif, toutes
choses qui améliorent ses rendements.
Le
trafic global cumulé import et export s’établira à près de 11 millions de
tonnes en 2019 contre 9,4 millions en 2017, soit une progression de 15% du
trafic.
Désormais,
le non encombrement de notre rade et l’enceinte portuaire ne sont plus
synonymes de baisse d’activités portuaires, mais traduisent plutôt la
performance des prestations portuaires et la fluidité des activités.
De ce
fait, nous pouvons constater aisément que le Port de Cotonou contribue
réellement au développement du pays et joue davantage son rôle de plateforme
des échanges commerciaux entre le Bénin et le reste du monde.
Pour
renforcer ce regain de dynamisme, notre action dans le sous-secteur de
l’Industrie et du Commerce a singulièrement consisté à rendre nos produits plus
compétitifs sur les marchés intérieur et extérieur.
Elle a
aussi et surtout permis d’achever la réforme de la Chambre de Commerce et
d’Industrie du Bénin pour promouvoir une gestion saine de cette institution,
vitrine de notre commerce, dans un cadre nouveau de gouvernance consulaire.
En ce
qui concerne la promotion de l’emploi ainsi que des petites et moyennes
entreprises, en dehors du programme Emploi Jeunes qui a impacté 17 mille jeunes
dont au moins 50% de femmes dans nos 77 communes, une étude a été réalisée pour
la création d’un fonds de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises
ainsi qu’à l’entrepreneuriat féminin.
Sous
ce chapitre, il convient aussi de souligner le démarrage, dans les prochaines
semaines, du Programme spécial d’insertion dans l’emploi de 2000 jeunes.
Comme
je l’avais annoncé, ce programme vise à recruter chaque année, à la charge de
l’État, 2000 jeunes diplômés qui seront placés dans des entreprises privées ou
publiques, sur une période de deux ans, avec l’espoir qu’ils sauront se rendre
utiles et efficaces pour se faire recruter à l’issue de la période d’insertion,
ou alors qu’ils sauront voler de leurs propres ailes dans l’auto-emploi.
De
même, un partenariat pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la
valorisation de nos matières premières a été mis en place.
Il a
permis de construire 126 unités de transformation de nos matières premières au
profit de nos braves populations dans 21 communes avec plus de 25 mille
bénéficiaires dont au moins 8 mille femmes.
Mieux,
grâce aux mesures de facilitation du climat des affaires, le guichet unique de
l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX) a
enregistré la création de près de 22 mille entreprises au cours des trois
premiers trimestres de l’année.
Celles-ci
constituent autant de sources potentielles d’emplois.
Comme
autre action pertinente menée au cours de l’année, nous retiendrons le
recensement national des artisans du Bénin.
L’opération
a abouti à un effectif initial de plus de 241 mille artisans et conduira à la
mise en place d’un registre biométrique des métiers dont sera issue une liste
électorale en vue de la tenue des élections consulaires, pour l’avènement de la
Chambre des Métiers de l’Artisanat du Bénin.
Elle
servira, par ailleurs, de base à la délivrance de la carte professionnelle
biométrique d’artisans qui facilitera l’accès de ceux-ci aux services du projet
Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH).
Parlant
précisément de l’ARCH, il est désormais effectif à travers ses volets
« Assurance maladie » et « Micro-crédit » dont la phase
pilote se déroule bien en attendant sa généralisation.
Mais
déjà, nos compatriotes les plus démunis, qui en bénéficient, se réjouissent de
sa portée sociale.
S’agissant
particulièrement des micro-crédits, plus de 15 milliards de FCFA ont déjà été
effectivement décaissés par le Fonds national de Microfinance au profit de
milliers de bénéficiaires, majoritairement des femmes.
Au-delà
de la mise en œuvre de l’ARCH, le volet social de notre action a consisté en un
renforcement de la protection des plus vulnérables, et en dotations diverses
pour les sortir de la précarité avec un accent particulier sur l’autonomisation
économique des femmes.
Cette
sollicitude à l’égard de nos compatriotes dans le besoin s’est manifestée sur
toute l’étendue du territoire national, à travers nos communes où
l’accompagnement de l’Etat central a été plus que jamais une réalité.
A
titre d’illustration, 100% du Fonds d’Appui au Développement des Communes
(FADEC non affecté), soit près de 39 milliards de FCFA ont été effectivement
mis à la disposition des collectivités locales contre environ 27,3 milliards de
FCFA en 2018, ce qui correspond à une augmentation de plus de 42% de
l’enveloppe.
Une
telle affirmation de la présence du Gouvernement aux côtés de nos communes vise
à en faire de véritables espaces de vie, y compris dans les zones frontalières,
où nos populations ont un meilleur accès aux services sociaux de base.
Aussi
voudrais-je, dans la perspective des élections municipales et communales de
l’année prochaine, inviter les acteurs politiques à poser les diagnostics les
plus justes et à soumettre aux populations les propositions les plus
pertinentes pour améliorer la gouvernance locale et impacter effectivement le
développement à la base.
Pour
sa part, mon Gouvernement continuera à améliorer la sécurité et la protection
civile pour tous, en tout temps et en tout lieu.
En
2019, cela a été possible grâce notamment au renforcement des capacités
opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité qui ont, dans une synergie
remarquable, assuré la protection de notre territoire, le maintien de l’ordre
public et de la paix, et œuvré à garantir la tranquillité à nos concitoyens et
aux visiteurs de passage chez nous.
Ensemble,
elles ont généralement veillé à promouvoir l’image de marque du Bénin, sur les
théâtres internationaux de maintien de la paix où sont déployés leurs effectifs.
Monsieur
le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames
et Messieurs les Députés,
A
l’international justement, nous avons poursuivi la rationalisation de notre
carte diplomatique sans pour autant renoncer à notre vocation d’être un acteur
considéré et respecté de la scène mondiale.
Aussi
avons-nous régulièrement pris part aux grandes concertations qui engagent
l’avenir de notre sous-région, de notre continent et du monde, et avons-nous
tâché de faire entendre, de façon responsable, la voix de notre pays, appelant
toujours à la concorde, à la coopération internationale et au développement des
communautés.
Enfin,
il est loisible de constater que la judicieuse décision que nous avons prise
d’exempter de visas tous les Africains qui désirent se rendre au Bénin, et la
mise en place du visa électronique, renforcent l’attrait et la fréquentation de
notre pays.
Mais
la présence de notre pays sur la scène internationale, Mesdames et Messieurs,
s’est davantage affirmée à travers les prouesses de nos sportifs.
En
effet, en dehors des médailles décrochées par nos athlètes dans les sports
individuels comme la gymnastique, l’athlétisme, le karaté, le Roller-Sport, le
scrabble, pour ne citer que ceux-là, c’est la prestation de notre équipe
nationale de football à la Coupe d’Afrique des Nations édition 2019, qui aura
marqué les esprits et révélé un peu plus le Bénin dans le concert des nations.
Cette
qualification en quarts de finale a procuré fierté et bonheur à notre peuple.
Désormais,
nous pouvons aussi jouer dans la cour des grands.
D’ailleurs,
depuis lors, les catégories d’âge et les clubs semblent s’inspirer de leurs
aînés pour performer aussi.
Le
vaste programme de construction de stades municipaux omnisports, dont 22 déjà
en cours de réalisation, sera d’un concours précieux à l’expression des
talents.
Mais à
l’heure de la globalisation, un pays attrayant, c’est aussi celui qui sait
s’ouvrir sur le monde et s’offrir en destination de rêve.
Mesdames
et Messieurs,
C’est
la raison pour laquelle les investissements structurants se poursuivent dans le
domaine du tourisme pour implanter à terme, dans notre pays, des attractions
qui forcent le détour chez nous.
Cet
incident regrettable intervenu dans le Parc national de la Pendjari nous a
conduits à y renforcer les mesures de sécurité pour rassurer la communauté des
touristes.
Les
efforts impressionnants de numérisation et de digitalisation en cours
contribuent aussi à l’ouverture de notre pays sur le monde autant qu’ils ont
vocation à faciliter les échanges.
La
création de l’Agence nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, pour
combattre la cybercriminalité sous toutes ses formes en garantissant une
sécurité à nos systèmes d’informations, répond aussi à cette logique.
Elle
contribue à l’effectivité de l’administration intelligente tout comme
l’achèvement de la phase 1 du système national de PKI qui a rendu effective la
Signature Electronique au Bénin et la mise en service prochaine d’un data
center national.
Mais
déjà, pour démocratiser un peu plus l’internet, nous avons ouvert 24 salles
multimédia de 40 positions de travail chacune, dans les établissements
primaires et secondaires répartis dans les 12 départements de notre pays, et
travaillons actuellement à la mise en place de points d’accès dans 4 établissements
d’excellence.
S’intègre
aussi dans cette dynamique numérique, l’achèvement de la construction du réseau
de collecte et de diffusion sur les 29 sites de la Télévision Numérique
Terrestre dont 14 sont déjà mis en service en vue de fournir à nos concitoyens,
des programmes télévisuels en haute définition.
La
même exigence de qualité vaut en ce qui concerne les prestations des opérateurs
GSM en activité dans notre pays, afin que les consommateurs bénéficient de
services de qualité, à la hauteur des frais qu’ils engagent.
Mesdames
et Messieurs les Députés,
Avec
la dématérialisation de la gestion des actes de carrière, des modules relatifs
à l’avancement en grades, aux modèles-types de contrat et d’arrêté de mise à la
retraite, plus de 54 mille situations administratives ont été traitées sans
tracasseries pour les bénéficiaires.
Les
avancées concernent également la numérisation et la mise en ligne systématiques
des nouveaux actes, la mise à jour des dossiers individuels des agents,
l’apurement et la mise en production des données pour 43 mille agents de l’Etat
en liaison avec les ministères sectoriels.
Sous
ce chapitre de la gestion des agents de l’Etat, le Gouvernement a pris la
décision éminemment sociale de préserver les emplois de 5.641 d’entre eux,
pourtant irrégulièrement reversés dans la Fonction publique depuis 2008.
Il a
également mis en œuvre des mesures d’accompagnement au profit des agents
contractuels de l’Etat admis prématurément à la retraite en application de la
modification de la loi portant code des pensions civiles et militaires de
retraite.
Cette
décision impactera, à terme, 3.100 agents.
Comment
aurions-nous pu engranger autant de succès si les ressources nécessaires à la
mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement n’étaient mobilisées et
bien gérées ?
Mesdames et Messieurs les Députés,
C’est
le lieu de saluer le travail qu’abattent les agents et les responsables de nos
différentes régies que sont les Impôts, le Trésor, les Douanes et Droits
indirects, ainsi que l’appréciable contribution des acteurs de la chaîne des
dépenses publiques.
Grâce
à eux, le niveau de mobilisation des ressources intérieures est en constante
hausse et cela nous permet de solliciter nos partenaires dont les contributions
à notre processus de développement sont hautement appréciées.
Ces
ressources, une fois collectées, nous veillons à leur utilisation rationnelle
et transparente.
C’est
pourquoi, plus aucun acte de prévarication n’est toléré.
Nous
mettons ainsi un point d’honneur à statuer avec diligence sur tous les rapports
d’enquête puis à les transmettre à la justice.
C’est
grâce à cette diligence que l’assainissement de la gestion des finances
publiques se poursuit et que l’impunité est en recul.
Ces
performances sont appréciées par les institutions internationales et nos
partenaires techniques et financiers à qui nous renouvelons nos sincères
remerciements pour leurs appuis et conseils.
Il va
sans dire, vous en conviendrez, que notre pays, au prix d’efforts soutenus,
s’installe de plus en plus dans le cercle vertueux de la bonne gestion de ses
ressources pour ne plus jamais laisser place aux pratiques qui arrièrent et
appauvrissent l’Etat, puis l’empêchent par voie de conséquence de se pencher
efficacement sur la satisfaction des besoins vitaux des populations.
C’est
pourquoi, avec mon Gouvernement, nous entendons maintenir le cap pour la mise
en œuvre des conditions du développement durable de notre pays dans un
environnement caractérisé par la bonne gouvernance et la lutte contre la
corruption et l’impunité.
Sur ce
chemin, celui de la vertu et de l’efficacité, je sais pouvoir compter sur le
soutien et l’accompagnement de notre peuple, trop longtemps abusé par les
discours et promesses stériles, trop longtemps déçu de l’inefficacité des
politiques publiques, mais désormais convaincu que l’heure du développement du
Bénin a enfin sonné.
Je
vous remercie.