Dans la nuit du mercredi 25 décembre au jeudi 26 décembre 2019 en Centrafrique, au moins onze personnes ont été tuées, lors d’un affrontement entre commerçants et miliciens dans le quartier majoritairement musulman PK5 de Bangui.

Ces combats entre miliciens et commerçants ont éclaté, mercredi soir, et se poursuivaient ce jeudi dans le quartier majoritairement musulman PK5 de Bangui, au cours desquels au moins onze personnes ont été tuées. Selon Awad Al Karim imam de la mosquée Ali Babolo « Seize corps ont été apportés à la mosquée », un quartier de Bangui a constitué essentiellement de musulmans. Il poursuit en précisant que, les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans la zone de turbulence. Deux sources sécuritaires évoquent respectivement au moins onze et quatorze morts, sans plus de précisions. Zone hors de contrôle Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’était disponible ce jeudi. « Les combats se poursuivent, nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide. Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules » a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca. Des rafales d’armes automatiques et des explosions ont retenti dans la capitale centrafricaine mercredi soir et jeudi matin, a constaté un journaliste de l’AFP depuis un quartier voisin qu’il encadre ont réussi à éteindre deux feux qui se propageaient dans les marchés, mais ont dû abandonner deux maisons aux flammes en raison des échanges de tirs nourris à proximité, selon le colonel Bidilou.
Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. Il faut noter que c’est dans ce quartier que s’étaient réfugiés beaucoup de musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles Séléka et groupes anti-balaka qui ont ravagé en 2013 la capitale après la chute du président François Bozizé.