Ressources minières et bonne gouvernance.

Ressources minières et bonne gouvernance: pas l’une sans l’autre.

L’Afrique est riche en ressources minières et énergétiques. Et quelqu’un de bien inspiré a même parlé de  » scandale géologique » en évoquant une partie du continent. Mais alors, il se passe quoi ? Même si son développement a peiné jusque-là, la renaissance économique pour son développement a commencé et est irréversible.

Que faire pour garder le cap? La priorité est que l’élite qui la dirige doit cesser d’être cupide, avaricieuse et mauvaise gestionnaire. C’est la condition sine qua non pour que le sol et le sous-sol africains chichement pourvus permettent au continent noir de tirer le meilleur parti de ses ressources.

En effet, il se fait que les cadres africains ont démissionné depuis les indépendances. Mieux encore, le mal qui ronge en premier ce continent est la mauvaise gouvernance. Fort heureusement, à plusieurs égards, la voix de la bonne conscience commence à se faire entendre. Mais malheureusement, maintenant que le continent noir a amorcé son émergence, des pratiques rétrogrades doivent cesser pour ne pas l’engluer davantage. C’est le cas de l’Algérie.

En effet, ce pays depuis quelques mois défraie la chronique avec les manifestations. Au finish, le régime de Abdelaziz Bouteflika a chuté. Mais au-delà, c’est la situation économique critique de ce pays qui nous intéresse à FC Afrique pour le compte de ce mois. Comment se fait-il que ce pays africain si énergétiquement pourvu dans les secteurs du pétrole et du gaz puisse se retrouver dans un début de banqueroute?

En Algérie donc, les signes d’une situation économique désastreuse sont là. On parle de 1000 milliards de dollars $ engrangés. Mais il se fait que ce pactole grâce aux recettes de l’or noir et du gaz sous la férule de la puissante société publique de ce pays (Sonatrach) aurait été dilapidé. D’où le coup de filet à travers l’opération ‘’mains propres’’ en cours à la fin du régime Bouteflika (enquêtes pour corruption présumée) visant des hommes d’affaires proches de l’ex-président. C’est pour cette corruption présumée qu’aujourd’hui ces milliardaires sont soit interpellés, limogés ou interdits de sortir du pays.

Voilà un cas de conscience qui interpelle l’élite africaine. Il urge que cette dernière comprenne que le développement de l’Afrique passe par la bonne gouvernance des ressources. Oui à FC Afrique nous croyons qu’il y a un lien indéniable entre développement et bonne gouvernance relative aux ressources naturelles.
Et pour ce faire, il faut exhorter les cadres africains à plus de responsabilité. En effet, pourtant bien formés dans des universités les plus huppées du monde, ils ne sont pas souvent à la hauteur des missions à eux confiés. Comment sortir de ces dédales de mauvaise gouvernance quand on sait que la bonne gestion des ressources est un gage important de développement?

Les pistes de réflexions pour permettre aux cadres africains de s’inscrire désormais dans une nouvelle dynamique de bonne gouvernance passent par trois ou quatre.

D’abord, les cadres doivent savoir évaluer les menaces rationnelles et professionnelles. Ensuite, l’élite aux affaires doit démontrer son engagement de conjurer la mauvaise gestion traditionnelle. Enfin, les cadres doivent opter pour une gouvernance responsable, et des mécanismes de contrôle solides.
Comme, on le voit, sans la dimension ‘’responsabilité’’, les cadres africains vont continuer par exceller dans les abus. Ces derniers ont noms : « Non-respect des engagements contractuels dans la réalisation et la gestion des projets publics, trafic d’influence pour l’obtention de privilèges et détournement des biens de l’Etat ».

Mieux, il faut éviter des choix inopérants qui en fin de compte ont l’air d’engendrer des pertes énormes pour le développement du continent africain. Ce constat est très réel, car on voit comment ils peuvent non seulement prendre des décisions stratégiques erronées concernant l’exploitation des ressources minières et énergétiques.

Sans oublier que les fonds qui en découlent sont souvent détournés à des fins personnelles. Ce qui dans l’absolu hypothèquent l’avenir des pays africains. C’est le cas de l’Algérie où la dilapidation des recettes du pétrole découlerait d’une gouvernance exécrable.

Il faut donc changer de fusil d’épaule pour éviter des pratiques déplorables et préjudiciables au développement économique de l’Afrique. Seule cette prise de conscience pourrait permettre d’éviter les ‘’opérations mains propres’’ et les poursuites judiciaires tardives mais très peu judicieuses pour récupérer des milliards de Francs détournés.

Wilfrid KINTOSSOU

LA REDACTION

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